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La France promet à Bruxelles de réduire encore plus son déficit en 2015

Le gouvernement a présenté à la Commission européenne, lundi, une modification de ses projets budgétaires pour 2015.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre des Finances, Michel Sapin, lors d'une conférence de presse à Washington, le 9 octobre 2014, en marge d'une réunion du FMI. (MANDEL NGAN / AFP)

Paris cède à la pression de Bruxelles. La France a présenté lundi 27 octobre à la Commission européenne une modification de ses projets budgétaires pour 2015, a annoncé le ministre des Finances, Michel Sapin, dans l'espoir d'échapper à un bras de fer avec ses partenaires européens.

Michel Sapin a expliqué que le déficit public serait réduit en 2015 de 3,6 à 3,7 milliards d'euros de plus que prévu, grâce à l'actualisation de prévisions de dépenses et à des mesures de recettes nouvelles.

Lutte contre la fraude et l'optimisation fiscale

Ces prévisions sont dues à quelques "bonnes nouvelles", selon le ministre des Finances. Parmi celles-ci : la baisse des taux d'intérêt, qui allège le coût de la dette. Le ministre s'appuie aussi sur des nouvelles mesures européennes liées à la lutte contre la fraude et l'optimisation fiscale. Selon Michel Sapin, ces mesures entraîneront une réduction du déficit structurel (hors effets de la conjoncture) de plus de 0,5 point de PIB entre 2014 et 2015. Ces évolutions interviendront soit dans le cadre de l'examen de la loi de finances pour 2015, soit lors du projet de loi de finances rectificative qui sera présenté le 12 novembre au Conseil des ministres.

"Une démarche adaptée à la situation de la zone euro"

Parallèlement à ces annonces, le ministre a envoyé lundi une lettre au vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen. Michel Sapin y affirme que la France maintiendra les "deux piliers" de sa politique économique : le pacte de responsabilité et de solidarité, qui prévoit notamment des baisses de cotisations et d'impôts pour les entreprises, et l'effort d'économies de 21 milliards d'euros pendant l'année 2015.

La "démarche" de la France est "en ligne avec nos règles communes et les flexibilités qu'elles contiennent", écrit-il. "Elle est aussi adaptée à la situation macroéconomique de la zone euro", ajoute le ministre.

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