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Jacques Attali : "Eviter le Grexit qui menace"

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Jacques Attali : "Éviter le Grexit qui menace"
Jacques Attali : "Éviter le Grexit qui menace" Jacques Attali : "Éviter le Grexit qui menace" (France 2)
Article rédigé par franceinfo
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L'écrivain et économiste Jacques Attali, invité des "4 Vérités" ce mercredi 1er juillet, est revenu sur la crise que traverse la Grèce et l'Europe.

La Grèce n'a pas payé le milliard et demi qu'elle devait au FMI et se retrouve en défaut de paiement ou plutôt en arriéré de paiement comme le dit le Fonds Monétaire International (FMI). Pour l'économiste Jacques Attali, "on est dans une situation où chacun espère que Zorro va arriver et on reporte les problèmes (...) Quand vous ne payez pas au FMI le paiement des dettes, vous n'êtes pas en défaut de paiement car il faut attendre trois mois". Il tient donc à rappeler que "la Grèce ne sera en défaut de paiement que dans trois mois".

Pour Jacques Attali, il y a urgence : "la lâcheté des dirigeants européens et la démagogie des dirigeants grecs mises l'une à côté de l'autre, font que l'on se dit que l'on a encore du temps. Au-delà de la semaine prochaine en principe, il n'y a pas d'échappatoire au remboursement de ce qui est dû à la BCE, et là, il faudra un tout petit plus d'imagination pour penser qu'on peut éviter le Grexit qui menace, car il est là".

Vers une sortie de la Grèce de l'euro ?

"Ce serait très mauvais que la Grèce sorte de la zone euro et très compliqué. On est dans cette situation où non seulement la Grèce peut sortir, mais l'ensemble des acteurs du monde qui sont en train de regarder l'Europe avec méfiance et se disent 'qu'est-ce que c'est que ce truc ?' Ils ne sont même pas foutus de régler un problème", a expliqué l'économiste à France 2. Et de poursuivre : "tout cela peut avoir des conséquences sur la croissance et la reprise".

Pour Jacques Attali, "il n'est pas urgent de régler le problème grec, il peut l'être en 3 minutes. Le miracle grec n'est possible que si les Allemands, en particulier, acceptent de réduire la dette grecque à moins de 100% du PIB, le seul niveau soutenable".

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