Dette publique : "Nous devons mieux maîtriser nos finances publiques", affirme le ministre Thomas Cazenave

Le ministre confirme que les taxes sur l'électricité vont être appliquées de nouveau, expliquant "qu'on ne peut pas garder des dispositifs mis en place pendant la crise de l'énergie alors qu'elle est derrière nous".
Article rédigé par franceinfo
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Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, était l'invité de franceinfo vendredi 22 décembre. (RADIOFRANCE / FRANCEINFO)

"Nous devons mieux maîtriser nos finances publiques", affirme vendredi 22 décembre sur franceinfo, Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics. Entre juillet et septembre, la dette publique de la France a augmenté de 41,3 milliards d'euros pour atteindre 3 088,2 milliards d'euros, précise l'Insee ce vendredi. Selon l'Institut national de la statistique, la dette s'est stabilisée à 111,7% du Produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre, comme au trimestre précédent.

"Est-ce qu'on peut rester avec 5% de déficit, 3 000 milliards de dette ? Non", a réagi le ministre délégué aux Comptes publics. "Nous ne pouvons pas laisser à nos enfants un déficit public qui ne serait pas réduit, une dette qui serait en croissance, ce ne serait pas responsable. Et je crois que les Français attendent de notre part que l'on gère de manière sérieuse nos finances publiques", a développé Thomas Cazenave.

Le pacte de stabilité européen exige de maintenir les déficits sous la barre des 3% du PIB et la dette publique sous la barre des 60% du PIB. Ces règles ont été supprimées jusqu'à fin 2022 pour sortir de la crise du Covid-19, puis en raison de la guerre en Ukraine. Elles seront réinstaurées en 2024.

Les taxes sur l'électricité progressivement remises en place

Après avoir rappelé que "l'Etat a protégé tout le monde pendant la crise du Covid, la crise ukrainienne, la crise de l'énergie", il confirme que le gouvernement "va remettre progressivement des taxes" sur l'électricité. Thomas Cazenave affirme que "l'engagement pris" par le ministère de l'Economie "de ne pas augmenter le prix de l'électricité en février de plus 10%", par rapport à août 2023, sera tenu. Cette promesse sera respectée parce que "le prix de l'électricité baisse dans notre pays", explique-t-il.

L'État "prend encore en charge 40% de la facture d'électricité des Français mais ce n'est pas durable", prévient Thomas Cazenave. Le ministre "part du principe qu'on ne peut pas garder des dispositifs mis en place pendant la crise de l'énergie alors qu'elle est derrière nous".

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