Désintox. Police et gendarmerie : les effectifs ont bien augmenté depuis 3 ans

Le débat n'en finit plus depuis mi-avril. Selon le président de la République, 6 214 postes de policiers et gendarmes ont été créés depuis 2018. Faux, affirme la députée socialiste Valérie Rabault.  Pour l’ancienne vice-présidente de la commission des finances, le nombre de postes a, au contraire, baissé d’un millier de postes.

La lecture de l'évolution des effectifs publics est une science complexe. Il y a de multiples manières de compter. On peut regarder les plafonds d'emploi prévus dans les projets de loi de finances, ou alors l'exécution de ces projets de lois. On peut compter en équivalents temps plein, ou pas.

Mais les chiffres que cite Valérie Rabault ne tiennent pas compte d'un point d'importance : un changement de périmètre dans le mode de calcul. Au 1er janvier 2020, plus de 4000 postes des services supports, jusqu’ici pris en compte comme des effectifs de la mission police, ont été transférés, et apparaissent dans les effectifs d'une autre mission. Ils n'ont pas été supprimés, simplement déplacés.

Valérie Rabault a d'ailleurs concédé à demi-mots, dans une lettre à Gerald Darmanin, que la prise en compte de ces 4000 postes changeait la donne... tout en insistant sur le fait que même en les comptant, la hausse, selon son calcul, n'était que de 3000 postes environ. Contre plus de 6000 postes revendiqués par l'exécutif. À nouveau, tout dépend de la manière dont on compte. Ce qui est certain, en revanche, c'est que les effectifs ont bien augmenté depuis trois ans.

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