Agents de sécurité : les sociétés privées dans le viseur de la Cour des comptes
Lundi 5 février, Gérard Collomb a annoncé qu'il comptait déléguer de nouvelles missions de police à des sociétés privées. La Cour des comptes s'en inquiète et dénonce dans son rapport annuel les critères de recrutement de ces agents. Certains ont même un casier judiciaire.
Agents aux abords des stades, vigiles dans les lieux publics ou lors de manifestations... Dans un rapport, la Cour des comptes tire ce mercredi à boulets rouges sur le secteur de la sécurité privée. Elle dénonce des règles trop laxistes lors du recrutement. Par exemple, un agent peut obtenir une carte professionnelle même s'il a déjà été condamné pour conduite sans permis, escroquerie, violences conjugales ou même agression sexuelle. Certains syndicats du secteur reconnaissent qu'il existe un problème quant au profil de certains agents.
Des sanctions financières trop peu appliquées
Autre point noir : le manque de contrôle et surtout de sanctions de sociétés. Les pénalités financières pour manquement aux règles sont souvent très peu appliquées. Entre 2012 et 2016, sur 7,7 millions d'euros de sanctions, seuls 2,3 millions ont été recouvrés. Pire, malgré des interdictions d'exercer, un tiers des sociétés ont poursuivi leur activité. Ce soir, l'union des entreprises de sécurité privée s'étonne de la conclusion de la Cour des comptes, alors que l'État a augmenté les contrôles ces derniers mois.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.