Les sociétés de sécurité privée manquent de contrôle et de rigueur, selon la Cour des comptes
La Cour des comptes rend public mercredi un rapport dans lequel elle critique le secteur de la sécurité privée, lui reprochant son manque d'exigence dans le recrutement.
Le secteur en pleine expansion de la sécurité privée n'est pas assez contrôlé et manque de rigueur, selon la Cour des comptes qui publie mercredi 7 février un rapport très sévère. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a pourtant annoncé vouloir renforcer le rôle de ces sociétés.
Pour étayer leurs arguments, les Sages de la Cour des comptes donnent l'exemple des abords d'une grande gare parisienne surveillés par des maîtres-chiens sans formation et en situation irrégulière.
Problème de recrutement
Les magistrats financiers relèvent également le manque cruel de sélection car 93% des candidats sont reçus aux entretiens. La Cour des comptes met aussi en cause l'autorité de régulation du secteur : le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps) doit mener des enquêtes administratives beaucoup plus poussées en particulier sur les antécédents judiciaires des candidats.
Dans son rapport, la Cour des comptes écrit avoir remarqué que les violences conjugales, l'outrage envers les forces de l'ordre, l'usage de cannabis ou encore la conduite en état d'ivresse n'empêchent pas l'obtention d'une carte professionnelle.
En résumé, les Sages recommandent une moralisation et une professionnalisation de ce secteur qui emploie près de 170 000 personnes.
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