Cet article date de plus de trois ans.

La France réalise sa première mise aux enchères de 600 bitcoins pour plusieurs millions d'euros

La vente de cette cryptomonnaie a eu lieu mercredi, dans le cadre d'une affaire de justice.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des représentations de bitcoin, le 6 février 2018. (JACK GUEZ / AFP)

Et si l'Etat français profitait de l'envolée des cryptomonnaies pour remplir ses caisses ? Plus de 600 bitcoins, d'une valeur dépassant aux cours actuels les 30 millions de dollars, ont été vendus aux enchères mercredi 17 mars dans le cadre d'une affaire de justice, une première en France. Plus habituées à manier le marteau pour des ventes de voitures ou d'œuvres d'art, les maisons d'enchères hexagonales bénéficient d'une loi de 2015 sur les biens meubles incorporels leur permettant de vendre une cryptomonnaie.

"C'est une vente qui va permettre à l'Etat d'encaisser 24 millions d'euros", a déclaré en fin de journée le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, sur BFM Business, sous réserve d'une confiscation définitive des bitcoins dans l'affaire judiciaire en cours. Dans l'intervalle, les fonds issus de la vente doivent être séquestrés à la Caisse des dépôts.

Envolée du prix du bitcoin

"On a bien fait de prendre notre temps" dans la préparation de l'événement, se félicite son commissaire-priseur Ghislaine Kapandji auprès de l'AFP : au début des préparatifs en septembre dernier, le prix d'un bitcoin était d'environ 10 000 dollars... bien loin du pic historique atteint au cours du week-end à plus de 60 000 dollars, donnant à la vente de ces 611 bitcoins une autre dimension.

Les enchères ont été lancées à 9 heures mercredi matin, sur une base de 23 250 euros par bitcoin. La plupart des lots adjugés l'ont été à un prix d'environ 40 000 euros par bitcoin, soit peu ou prou le prix de marché (autour de 55 000 dollars mercredi) après ajout des frais d'enchères de 14,28%.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.