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Policiers blessés en marge du défilé du 1er-Mai à Paris : "On a affaire à des groupuscules extrémistes qui ne pensent qu'à attaquer les uniformes"

Des heurts ont éclaté, lundi, à Paris, entre un groupe de jeune cagoulés et les forces de l'ordre, en marge du traditionnel défilé du 1er-Mai. Bilan : six policiers blessés, dont un sérieusement.

Article rédigé par Laurent Doulsan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un CRS dans les flammes, après un jet de cocktail Molotov, le 1er mai 2017 à Paris. (ZAKARIA ABDELKAFI / AFP)

À Paris, le traditionnel défilé du 1er-Mai a été marqué par des violents incidents. En marge du cortège, plusieurs dizaines de manifestants cagoulés s'en sont pris aux forces de l'ordre, faisant six blessés parmi les policiers dont un sérieusement.

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Les incidents ont éclaté dès le départ de la manifestation place de la République : environ 150 jeunes cagoulés ont jeté sur la police des cocktails Molotov, des pavés et même des pierres descellées de la façade des immeubles, visiblement désireux d'en découdre. Rapidement isolé du reste du cortège, le groupe a continué de sévir dès que l'occasion se présentait, harcelant les forces de l'ordre quasiment jusqu'au point d'arrivée du parcours, place de la Nation. "Les policiers ont répliqué avec des gaz lacrymogènes", indique un communiqué de la préfecture de police, lundi soir.

Des groupes constitués et très bien équipés

Pour Daniel Chomette, responsable SGP Police-FO, il s'agit "très clairement" de "groupes constitués, des groupes extrémistes connus de nos services. Ils étaient très bien équipés avec des cocktails Molotov, des projectiles incendiaires, des cailloux dans les poches, des lance-pierres etc. Tout ce qui peut blesser, voire blesser mortellement, les forces de l'ordre", indique le syndicaliste.

Selon le bilan communiqué par la préfecture de police, six policiers ont été blessés dont un CRS sérieusement brûlé au visage et à la main. Une de ses collègues, de la compagnie de sécurisation et d'intervention (CSI), a été touchée à la main en manipulant une grenade. Du mobilier urbain, notamment des panneaux publicitaires, un abribus et une station Autolib', ainsi que des vitrines ont également été saccagés, précise la préfecture.

5 personnes interpellées

"On a affaire à des groupuscules extrémistes qui ne pensent qu'à une chose : attaquer les uniformes, attaquer tous les symboles de la République et de la démocratie, affirme Daniel Chomette, choqué. Ils prennent pour cible nos collègues engagés sur le terrain sur ces manifestations, principalement des CRS et également des effectifs de la police parisienne." 

5 personnes ont été interpellées pour port d'arme prohibé, dégradations et violences commises sur personne dépositaire de l'autorité publique. Deux ont été placées en garde à vue.

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