Tirage au sort dans les facs : la colère monte chez les étudiants sans affectation via l'admission post-bac (APB)
À deux jours de la première épreuve du bac, 20% des étudiants n'ont toujours pas l'affectation de leurs choix à la fac pour l'an prochain ce qui les agace beaucoup. Les présidents d'université les soutiennent.
À deux jours de l'épreuve de philosophie, la première du bac, le stress monte pour 700 000 candidats. Et le stress est d'autant plus grand que nombre d'entre eux ne savent pas ce qu'ils feront l'an prochain, une fois le bac en poche. La semaine dernière, lors de la première phase des résultats APB (admission post-bac), 20% n'ont pas eu l'affectation de leurs choix à la fac pour l'an prochain alors qu'en théorie la loi française veut qu'une place soit garantie à l'Université pour tous les bacheliers.
Thomas a 18 ans, bon élève, il fait beaucoup de sport et pratique même le tennis de table à haut niveau. Son rêve était de devenir professeur d'éducation physique pour transmettre sa passion. Malheureusement, Thomas a été malchanceux au tirage au sort des trois universités STAPS qu'il visait. "Tirer au sort l'avenir des jeunes n'est pas une bonne chose, explique le bachelier. Je pense qu'il y a d'autres moyens, que ce soit sur dossier (...) ou en augmentant la capacité des facs".
On a l'impression de jouer notre avenir à la roulette. C'est pas facile
Thomas, étudiantà franceinfo
Thomas est loin d'être le seul étudiant dans ce cas. Selon la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) un élève sur deux en STAPS, un élève sur trois en psychologie et un étudiant sur quatre en droit sont exclus de leurs fillières. Cette situation, également critiquée par les présidents d'université n'est pas prête de s'améliorer. Avec le boum démographique actuel, en septembre, l'université française va devoir accueillir 40 000 étudiants de plus qu'à la rentrée 2016. À cela s'ajoute un programme budgétaire compliqué pour les universités. En effet, Emmanuel Macron ne prévoit pas d'augmenter le budget des facs malgré la hausse du nombre des étudiants. Alors que partout dans les pays de l'OCDE, la dépense par étudiant augmente, en France, elle baisse passant de 11 000 euros par an à 10 300 euros aujourd'hui.
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