Une marée violette a déferlé dans les rues de Paris, samedi 23 novembre. Des dizaines de milliers de manifestants ont crié leur colère contre les violences faites aux femmes. En tête de cortège, des portraits de femmes décédées sous les coups de leurs conjoints. Sandrine Bouchait, sœur d'une victime, n'a pas oublié, deux ans après les faits. Dans le défilé, côte à côte, anonymes, syndicats ou encore quelques personnalités, comme la comédienne Muriel Robin ou encore l'actrice Sandrine Bonnaire, 52 ans, elle-même violentée au début des années 2000.Davantage de féminicides depuis janvier qu'au cours de l'année 2018Selon les associations, 137 féminicides ont été commis depuis le mois de janvier, soit déjà 16 de plus que sur l'année 2018. Un chiffre qui révolte Wilfried Padey, 30 ans. En tant qu'homme, il a jugé sa présence indispensable. "On doit nous aussi agir. C'est assez honteux, en tant qu'homme, d'être responsable de tout ce qui se passe. Donc je préfère être acteur de ce changement", indique-t-il. Une mobilisation historique, toutes générations confondues, pour mettre un terme à ces violences.