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"Il faut qu'on se sorte de ce fléau" : des élus dans l'attente de la loi sur les rodéos sauvages

Les députés examinent, mercredi, un texte visant à renforcer les sanctions contre les conducteurs de deux-roues ou de quads qui font du rodéos sauvage. C'est ce que réclament de nombreux élus et policiers, comme à Massy, en Essonne.

Article rédigé par franceinfo, Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Rodéos urbains en motos à Bassens en Gironde, le 6 juin 2018. (COTTEREAU FABIEN / MAXPPP)

Les députés examinent, mercredi 4 juillet, une proposition de loi pour renforcer les sanctions contre les conducteurs des deux-roues ou quads faisant des rodéos sauvages. Le texte prévoit des amendes plus lourdes, jusqu’à 75 000 euros, des peines de prison (jusqu’à 5 ans) et la confiscation des véhicules. C’est ce que demandent de nombreux élus et policiers, comme à Massy, en Essonne.

Habitants excédés, policiers démunis

Sans casque, sur la roue arrière, la moto ou le quad qui fait du bruit, beaucoup de bruit. Sur internet, on trouve de très nombreuses vidéos de ces rodéos motorisés. Ces équipées se multiplient depuis environ cinq ans dans un quartier de Massy. "Il y a toujours des rodéos, même ici, sur l'axe principal. S'ils se blessent, c'est terrible. Et, ici, il y a les écoles et beaucoup d'enfants. Il faut faire attention", explique Milson, un habitant.

Les habitants sont parfois excédés et les policiers souvent démunis. Chaque semaine, à Massy, les policiers font pourtant des patrouilles pour lutter contre ces rodéos. Mais c'est insuffisant, reconnait le responsable de la police municipale, George Fienet. "On dépêche une patrouille, voire deux patrouilles, de manière à bien montrer une présence policière. Lorsque la patrouille arrive, le véhicule prend la fuite et quitte le secteur", précise George Fienet.

Un début de réponse avec le nouveau texte 

Les patrouilles ne sont pas assez dissuasives pour Elisabeth Phlippoteau, adjointe au maire, élue depuis 20 ans. "Il faut qu'on se sorte de ce fléau, parce que c'est vraiment un fléau", insiste-t-elle. L'élue voit un début de réponse dans la proposition de loi. "Ce qui va dans le bon sens, à mon avis, c'est déjà la confiscation du véhicule. Une amende supérieure, pourquoi pas ? Mais on sait bien qu'en général, les amendes ne sont pas payées", déclare Elisabeth Phlippoteau. 

À Massy, on espère surtout empêcher des accidents dramatiques. L’année dernière, un adolescent de la ville qui participait à un rodéo sans casque s’est tué en percutant un bus.

Massy face aux rodéos sauvages - un reportage de Matthieu Mondoloni

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