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"Navis Fidelis" : un site de rencontre en ligne dédié aux célibataires catholiques pratiquants

Ce nouveau venu impose des critères bien particuliers pour ses membres, nécessairement célibataires, catholiques pratiquants et hétérosexuels de plus de 26 ans.

Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un couple d'amoureux, main dans la main. (Illustration) (VINCENT PILLET / RADIOFRANCE)

Le principe, ici : zéro virtuel, que du réel. Lancé officiellement le 2 février, Navis Fidelis, "navire fidèle" en latin, se définit comme un site de rencontre catholique "par l'évènement". Pas de tchat, ni de photos sur la plateforme, les membres se retrouvent autour d’évènements culturels, sportifs, spirituels. Le point clé est que, pour pouvoir s’inscrire, il faut prouver que vous êtes véritablement un catholique pratiquant. Vous devez justifier que vous allez à la messe chaque dimanche, sans exception.

Un critère ultra-sélectif assumé par Étienne de Saint-Victor, l’un des jeunes cofondateurs, qui répond, selon lui, à une demande : "Des personnes, qui ont essayé d'autres plateformes, nous ont fait part de leur déception parce qu'ils avaient en face d'eux des personnes qui n'étaient pas catholiques pratiquantes, malgré ce qu'elles pouvaient dire sur leur profil. Après, on ne va pas espionner les gens pour savoir s'ils respectent ça."

"On demande la garantie à l'entrée, le prêtre de votre paroisse, un oncle, une tante religieuse ou quelqu'un qui peut attester que vous êtes catholique pratiquant."

Étienne de Saint-Victor

à franceinfo

Parmi les autres critères requis, être un célibataire, hétérosexuel et avoir plus de 26 ans. Sans oublier un abonnement annuel de 42 euros, dont 5 sont "automatiquement reversés" à la fondation Jérôme Lejeune pour la recherche sur la trisomie 21 - qui a provoqué la controverse par le passé -, promet la page d'accueil du site qui affiche un logo sous forme d'une ancre de marine surmontée de deux alliances.

Pour le sociologue Jean-Claude Kaufmann, l’entre-soi proposé par ces sites communautaires s’inscrit dans une tendance générale. "C'est la quête un peu éperdue de trouver son double. Là, ça va très loin, basé sur la foi. Je suis très croyant. C'est très important dans ma vie. Et derrière, il y a l'idée que, si je trouve mon double aussi croyant que moi, le couple va marcher. C'est là où il y a, sans doute, une illusion très forte", dénonce-t-il.

Pour les fondateurs, ce nouveau site est un projet comme un autre, un pari. "Si ça se trouve dans six mois, la plateforme fermera faute de succès", disent-ils.

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