Le patronat voulait le supprimer en raison de son coût excessif.Le régime des intermittents est finalement maintenu, mais durci. La base de l'indemnisation(à savoir 507 heures en dix mois pour les techniciens et en dix mois et demipour les artistes) pour être éligibles aux allocations chômage reste la même. Maisune fois la nouvelle convention entrée en vigueur, le 1er juilletprochain, les intermittents les mieux indemnisés seront notamment soumis à unplafonnement de leurs droits.Plafonnement du cumul allocations/salaires C'est l'une des mesures-phares, qui a directement vocation àfaire des économies : le cumul entre indemnités et revenus est désormaisplafonné à 5.475 euros bruts par mois. Certains des détracteurs, comme la CGT-Spectacles, s'opposent déjà à ce plafond, notamment sa mensualisation, lui préférantun lissage sur les revenus annuels. L'annualisation permettrait d'éviter des situationsd'injustices, si le plafond est atteint à cheval entre deux mois par exemple.Création d'un délai d'indemnisation Le "différé " d'indemnisation, une mesure au modede calcul assez obscur, augmente sous certaines conditions le délai ouvrantl'accès aux allocations chômage. Les 112.000 intermittents devront désormais attendreun certain nombre de jours, calculés en fonction des heures travaillées et de larémunération, avant de toucher leurs allocations. Les droits ne seront pasperdus, mais différés.Hausse des cotisations Le projet prévoit aussi une hausse de deux points descotisations des salariés et des employeurs du secteur du spectacle : lescotisations vont passer de 10,8 % à 12,8 % (8 % côté employeurs, 4,8 % côté salariés).Ce sont les petites structures aux moyens limités qui pourraient pâtir de cettedisposition, qui existait d'ailleurs déjà mais n'était pas appliquée.De nouvelles mesures avant fin 2014 ? Alors que la CGT-Spectacles a appelé ce samedi "àcontinuer la lutte " et que des dizaines d'intermittents occupent toujoursle Carreau du Temple à Paris, les signataires de l'accord ont demandé à l'Etatd'ouvrir de nouvelles négociations.Leur objectif : trouver avant la finde l'année des moyens pour "lutter contre la précarité dans le secteur ", "en favorisant le recours au CDI, ainsi que sur la liste des emplois concernés " par l'intermittence.