Davantage d'appels pour signaler des actes homophobes. Dans sonrapport annuel, publié ce matin, l'association SOS Homophobie, quilutte contre les discriminations et les agressions à caractèrehomophobe, fait état d'une augmentation, entre 2011 et 2012, des actes, insultes ouagressions contre les homosexuels enregistrés par l'association.Le rapport est le seul baromètre en France de l'homophobie.1977 témoignages en 2012En 2012, 1977 témoignages ont été recueillis par l'association.C'est 27 % de plus qu'en 2011. "La plus forte haussedepuis huit ans ", précise le rapport. Mais lahausse du nombre d'actes signalés n'est pas forcémentliée directement à une augmentation des actes homophobes dans lasociété française."Ilsemble que les victimes osent davantage témoigner et que beaucoupréagissent face à leur agression" Internet et discriminationParmi les cas recensés, 59% concernent des hommes. Mais lalesbophobie, qui représente 26% des témoignages est en hausse parrapport à l'an dernier (page 26 du rapport).C'estsur Internet que la discrimination est la plus forte. 35% des témoignages font état d'une homophobie de la partd'internautes ou des responsables de sites eux-mêmes. Le rapportrévèle aussi une augmentation des victimes exprimant un mal être " dûau climat d'intolérance et à l'homophobie latente dans lesconversations les plus anodines". Ledébat sur le mariage pour tousLafin d'année a été particulièrement "intense" ,commente Elisabeth Ronzier, la présidente de l'association. Le 7novembre, le projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de mêmesexe était adopté en Conseil des ministres. Le 17 novembre, environ100 000 opposants manifestaient contre le projet de loi. Avant uneautre manifestation dans les grandes villes de France, le 8 décembre. "Ledébat sur le mariage pour tous a permis, du côté des opposants,une libération de la parole homophobe, et, en contrepartie, unelibération de la parole des victimes" ,remarque la présidente de l'association. Mardi23 avril 2013, la loi sur le mariage pour tous a été définitivementadoptée à l'assemblée nationale. Les anti-mariage pour tous n'ont pas pour autant arrêté de manifester.