L'annonce, jeudi, par le groupe PSA Peugeot Citroën, de lasuppression de 8.000 emplois et de la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois,pourrait avoir des conséquences plus lourdes que prévu. Car lessous-traitants sont eux aussi en première ligne. "Dèslors que Peugeot annonce la suppression de 8.000 à 10.000 emplois, il fautmultiplier par trois, voire quatre, pour mesurer l'impact en termes d'emploisur l'ensemble du pays" , déclarait jeudi Bernard Thibault, secrétairegénéral de la CGT.Il est difficile de quantifier le nombre de personnes quitravaillent, de près ou de loin, pour PSA : aux sous-traitants de rang 1,qui travaillent directement avec l'entreprise (notamment les équipentiers), ilfaut ajouter les sous-traitants de rang 2 ou 3, qui travaillent pour lesfournisseurs (entreprises de mécanique, de caoutchouc, de composantsélectroniques, etc.).17.000 emplois menacés en BretagneA Aulnay, la fermeture de l'usine PSA concerne 3.100salariés et 300 intérimaires, "mais plutôt 9.000 avec lessous-traitants", affirmait il y a quelques jours le maire d'Aulnay-sous-Bois,Gérard Ségura. Pour le délégué CGT de l'usine d'emboutissage MA France, Abdelkader Benjedara, "on va fermer, sans doute, après PSA. Ce qui arrive à PSA va nous arriver". La situation pourrait être encore plus grave à Rennes, où 1.400emplois seront supprimés sur l'usine de La Janais. Selon le quotidien Ouest France,le plan social va toucher indirectement 23 fournisseurs, soit 17.000 emploisqui pourraient être menacés par l'annonce de PSA.Non-renouvellement de contratsDans le cadre de la restructuration de l'entreprise, depuisplusieurs mois, plusieurs contrats de sous-traitance n'ont pas été renouvelés. Résultat :l'équipementier Visteon a annoncé mercredi la suppression de 99 emplois sur sonsite de Gondecourt, dans le Nord. Le fabricant de sièges Trevest, quant à lui, mèneégalement un plan social, qui prévoit 85 suppressions d'emplois sur 260 postesactuels. Plan social justifié par la non-obtention du contrat de fabricationdes sièges de la remplaçante de la Peugeot 308.