Cet article date de plus de douze ans.

Les patchs et les gommes à la nicotine inefficaces ?

Selon une étude américaine, les subsitits à la nicotine pour aider les fumeurs à renoncer durablement à la cigarette seraient inefficaces.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des médicaments de sevrage tabagique. (CHRISTOPHE MORIN / IP3 PRESS / MAXPPP)

Et si les substituts ne servaient à rien ? Les patchs et les gommes à la nicotine seraient inefficaces pour aider les fumeurs à renoncer durablement à la cigarette même quand ces thérapies sont combinées à des séances de soutien psychologique, selon une étude américaine publiée lundi 9 janvier. 

"Cette recherche montre que ces substituts nicotiniques dont notamment le patch et la pâte à mâcher ne sont pas plus efficaces pour aider les gens à cesser de fumer sur le long terme que d'essayer seul sans ces traitements", souligne Hillel Alpert, de la faculté de santé publique de l'Université de Harvard (Massachusetts), principal auteur de cette communication publiée dans la revue Tobacco Control.

"Aucune différence"

Ces chercheurs ont étudié 787 fumeurs adultes dans le Massachusetts qui avaient récemment renoncé à la cigarette. Ils les ont suivis durant trois périodes: 2001-2002, 2003-2004 et 2005-2006. Les participants devaient indiquer aux chercheurs quel type de substituts nicotiniques ils avaient utilisés (patch, gommes, inhalateur ou spray nasal) pour les aider à ne plus fumer ainsi que la période la plus longue durant laquelle ils avaient recouru à l'une de ces thérapies sans discontinuité.

Ils devaient aussi préciser si un médecin ou un autre expert les avaient épaulés dans leur effort pour se passer de la cigarette. Les résultats de cette étude indiquent que près d'un tiers de ceux qui avaient récemment arrêté de fumer ont repris la cigarette.

Parmi ceux qui ont recommencé à fumer, les chercheurs n'ont trouvé aucune différence entre ceux qui avaient utilisé des substituts nicotiniques durant plus de six semaines et ceux qui n'avaient rien pris. De plus, ils n'ont constaté aucune différence entre les gros fumeurs et ceux fumant peu.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.