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L'avenir des retraites (encore) en question à l'Assemblée

Les députés entament ce lundi l'examen de la première réforme des retraites d'un gouvernement de gauche, prévoyant un nouvel allongement de la durée de cotisation mais aussi une prise en compte de la pénibilité. Si les députés socialistes ont quasiment renoncé à amender le projet de loi, la droite et le Front de gauche comptent monter au créneau.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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A quoi vont finalement ressembler nos retraites ? Dans cette question, il y a un mot de trop : finalement. Après la réforme de 2010, la question revient une fois encore sur la table. Les députés vont entamer ce lundi l'examen du projet de loi concocté par le gouvernement. Un sujet toujours sensible, surtout quand la gauche est au pouvoir et qu'il s'agit de donner un tour de plus aux boulons. C'est donc "dans la justice " que le gouvernement annonce qu'il va le faire. La discussion commencera en fin d'après-midi et se poursuivra toute la semaine.

La principale nouveauté du texte est la création d'un "compte
personnel de prévention de la pénibilité". Chaque salarié qui a dû en passer par un travail reconnu comme "pénible", pourra cumuler des points qui lui donneront droit à des formations, du temps partiel ou un départ en retraite anticipé.

172 trimestres pour la génération 1973

Pour le reste, ce sont les générations nées après 1958 qui sont visées. Elles verront leurs cotisations augmenter progressivement en fonction de leur année de naissance. Jusqu'à atteindre 172 trimestres - c'est à dire 43 ans - pour les assurés nés en 1973. Une façon comme une autre de fêter leurs 40 ans, mais après tout, il s'agit de la génération née avec le premier choc pétrolier.

L'allongement de la durée de cotisation pour toucher une retraite
complète, qui doit s'appliquer aux salariés du privé comme aux fonctionnaires, est couplé avec une hausse des cotisations vieillesse patronales et salariales afin de résorber en 2020 le déficit du régime général (salariés du privé), évalué à 7,6 milliards d'euros à cette date. L'équilibre de tous les régimes doit être atteint en 2040.

En revanche, l'âge légal de départ à la retraite, fixé à 62 ans par la réforme Sarkozy de 2010, ne sera pas modifié. En dépit des insistances de l'opposition de droite, qui souhaite faire de cette mesure la pierre angulaire d'une réforme des retraites.

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