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Vidéo "13h15". Quand l'affaire Buffet-Bontems a abouti dix ans plus tard à l'abolition de la peine de mort en France

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VIDEO. "13h15". Quand l'affaire Buffet-Bontems a abouti dix ans plus tard à l'abolition de la peine de mort en France
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Article rédigé par France 2
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La controverse sur la peine de mort a été ravivée par le double crime commis dans la centrale de Clairvaux en septembre 1971, lors de la prise d’otages effectuée par les détenus Claude Buffet et Roger Bontems. Son abolition est votée par les députés en septembre 1981, après le discours du garde des Sceaux Robert Badinter, ancien avocat de Bontems. Son client sera guillotiné. Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 15 octobre.

"Dans ma conscience, dans le fort de ma conscience, je suis contre la peine de mort", déclarait sur Antenne 2 François Mitterrand, candidat socialiste lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 1981. L’abolition de la peine capitale est devenue un combat politique à une époque où l’opinion publique est toujours majoritairement contre.

La gauche arrive cette année-là au pouvoir. Robert Badinter, l’avocat abolitionniste de Roger Bontems, touche au but en devenant ministre de la Justice. Celui qui n’aura pas réussi à sauver son client, guillotiné comme Claude Buffet à la prison de la Santé au petit matin du 28 novembre 1972, prononce à l’automne un discours historique à l’Assemblée nationale.

"Les pages sanglantes de notre justice..."

"Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue. Demain, grâce à vous, il n’y aura plus, pour notre honte commune, des exécutions furtives à l’aube, sous le dais noir, dans les prisons françaises. Demain, les pages sanglantes de notre justice seront tournées", déclarait solennellement le garde des Sceaux devant les députés. Ces derniers votent l’abolition de la peine de mort le 18 septembre 1981 par 363 voix contre 117.

"C’est fini la peine de mort, comme la torture, affirme Me Badinter au magazine "13h15 le dimanche"Quand on me parle de ça, je dis que c’est de l’Histoire. Je suis un survivant de cette Histoire, mais c’est quand même de l’Histoire. Une Histoire sanglante... Ce ne sont pas les plus belles pages de notre justice." Indirectement, le débat soulevé par le double crime de Clairvaux aura finalement permis d’aboutir, dix ans plus tard, à l’abolition de la peine de mort en France, le 9 octobre 1981. 

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