Un procès requis contre l'ex-ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie pour prise illégale d'intérêts

Une information judiciaire ouverte en 2013 à Nanterre avait repéré des subventions versées par la mairie de Saint-Jean-de-Luz à une association, présidée à l'époque par son père.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie à l'hôtel des Invalides (Paris), le 3 octobre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Comme l'actuel garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, Michèle Alliot-Marie se dirige vers un procès pour prise illégale d'intérêts. Le parquet de Nanterre requiert un jugement devant le tribunal correctionnel pour l'ex-ministre de la Justice (juin 2009-novembre 2010), dans le cadre du dossier de subventions versées entre 2009 et 2013 au bénéfice d'une association de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), a appris l'AFP, jeudi 26 octobre, auprès du ministère public. Cet organisme était présidé par son père, Bernard Marie (mort en 2015), lorsqu'elle était adjointe au maire de la ville.

Une information judiciaire ouverte en 2013 à Nanterre, visant Bernard Marie, ancien député-maire de Biarritz, et sa fille, a repéré ces subventions versées par la mairie de Saint-Jean-de-Luz à la Fondation du bénévolat, par le biais de l'office du tourisme de la ville. Cette association a pour rôle essentiel l'organisation du Festival des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz.

Selon des éléments recueillis pendant l'investigation, chaque année, l'association reçoit notamment 25 000 euros de la part de la mairie. Or, entre 2009 et 2013, date de la dernière édition de ce festival, Michèle Alliot-Marie était adjointe au maire, en plus de ses fonctions de garde des Sceaux puis de ministre des Affaires étrangères (novembre 2010-février 2011).

L'ancienne ministre, aujourd'hui âgée de 77 ans, "n'a participé à aucun vote ayant pour objet le versement d'une subvention à l'association présidée par son père, ni directement ni indirectement", réagissent auprès de l'AFP ses avocats. "Nous n'aurons aucune difficulté à démontrer l'innocence de Mme Alliot-Marie", assènent-ils.

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