Cet article date de plus de dix ans.

Un plan de 66 millions contre les violences faites aux femmes

A trois jours de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, le gouvernement veut afficher sa détermination sur le sujet. La ministre chargée des Droits des femmes, Najat Valaud-Belkacem présente un plan sur trois ans de 66 millions d'euros. Ce plan a pour ambition de "ne laisser aucune violence déclarée sans réponse pénale."
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Entre 2010 et 2011, 220.000 femmes ont été victimes de violences conjugales.
Chaque année, 10.000 plaintes sont déposées pour viol. En 2012, 148 femmes sont
mortes sous les coups de leurs conjoints.

Le gouvernement pense apporter une réponse aux chiffres édifiants des
violences faites aux femmes grâce à ce plan. Najat Vallaud-Belkacem
présente vendredi matin ce
plan sur trois ans de 66 millions d'euros,
soit deux fois plus que le plan
triennal précédent.

Parmi les mesures annoncées par la ministre des Droits des femmes, figure
l'ouverture de 1.650 places d'hébergement
d'urgence.
En effet, l'une des difficultés rencontrées  par les femmes
qui osent quitter un conjoint violent est le manque de lieu disponible pour les
accueillir.

L'autre
volet important est celui consacré au viol.
Chaque jour, 27 plaintes pour
viol sont déposées. Ce qui fait défaut pour obtenir une condamnation, c'est
d'assurer une constatation plus précoce. L'idée lancée par le plan consisterait
à expérimenter dans plusieurs services d'urgences hospitalières mais aussi à
domicile "un kit de constations en urgence " pour faire des
prélèvements après un viol. Ce type de kit existe déjà aux Etats-Unis.

Enfin, le gouvernement constate que " la main courante sans suite
était devenue le symbole des appels au secours laissés sans réponse
".
Par conséquent, la ministre souhaite que le nombre d'intervenants sociaux dans
les commissariats et les gendarmeries soit doublé pour attendre les 320 personnes
d'ici 4 ans.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.