Un médecin à la retraite en conflit avec la Sécu
Le tort du docteur
Pourpadin aux yeux de la Sécu : n'avoir pas distingué dans les ordonnances de
ses malades en longue maladie (cancer, sida, sclérose en plaques etc) les
médicaments remboursés à 100% car directement liés à l'affection, de ceux
remboursés au taux habituel car sans rapport avec la maladie.
Cette
"négligence" a concerné 51 patients pendant une année. La caisse
primaire d'assurance maladie de Créteil a fait ses calculs. Le médecin,
désormais retraité, lui doit 2.612 euros. Auxquels la caisse rajoute une
pénalité de 4.000 euros.
Mais le docteur Didier
Poupardin ne se laisse pas impressionner. Il a rallié à sa cause un imposant
comité de soutien où figurent associations et personnalités de gauche, dont
Marie-George Buffet (PCF) ou Olivier Besancenot (NPA). Sa défense : difficile de
scinder en "zones" les médicaments lors des longues maladies. Cela représente
"une pollution intellectuelle du travail des médecins" , argue
l'ancien généraliste.
L'avocate de la CPAM du Val-de-Marne, Me Rachel Lefebvre a demandé au tribunal, "l'application stricte" de la législation. "Ici, ce n'est pas un lieu pour faire un débat politique et social" , a-t-elle affirmé, en référence aux membres de partis, syndicats et associations de gauche, venus nombreux soutenir M. Poupardin et qui lui ont répondu par des lazzi.
Le Tribunal des affaires de sécurité sociale a mis sa décision en délibéré au 24 octobre.
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