Affaire Ramadan : la demande de démise en examen de l'islamologue accusé de viols a été rejetée
L'islamologue suisse reste donc mis en examen pour deux viols et ne sera pas placé sous le statut de témoin assisté.
La demande de démise en examen de Tariq Ramadan, accusé de viols, a été rejetée par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris jeudi 14 mars, a appris franceinfo. L'islamologue suisse reste donc mis en examen pour deux viols, dont un sur personne vulnérable : le 9 octobre 2009 à Lyon sur une femme surnommée Christelle et, au printemps 2012 à Paris, sur une ancienne salafiste devenue militante laïque, Henda Ayari. Il ne sera pas placé sous le statut de témoin assisté.
"Le dossier a parlé"
Maître Eric Morain, avocat de Christelle, salue "une victoire importante" au micro de franceinfo. "Face aux mensonges et aux dénégations de Tariq Ramadan, la parole des victimes a pesé plus lourd", a-t-il ajouté. "Tout au long de cette instruction, sa défense a bluffé et le dossier a parlé", a-t-il poursuivi.
Tariq Ramadan, âgé de 56 ans, a d'abord longtemps persisté à nier tout rapport sexuel avec ces deux plaignantes. Il a ensuite changé de version et plaide désormais des relations de domination "consenties". En novembre 2018, Tariq Ramadan avait obtenu sa mise en liberté sous contrôle judiciaire, après dix mois de détention. Il a notamment interdiction de quitter le territoire.
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