Suicide de Lucas : la mère du garçon de 13 ans et le parquet général se pourvoient en cassation après la relaxe de quatre collégiens en appel
Le parquet général de Nancy (Meurthe-et-Moselle) et la mère de Lucas, qui s'est suicidé en janvier dans les Vosges, ont annoncé lundi 13 novembre à l'AFP se pourvoir en cassation après la relaxe des quatre collégiens accusés d'avoir harcelé l'adolescent. L'avocate de la famille, Catherine Faivre, a déclaré avoir formé un pourvoi sur les dispositions civiles. "Le parquet général a formé un pourvoi en cassation", a de son côté annoncé une porte-parole du parquet général de la Cour d'appel de Nancy.
En première instance, le tribunal avait reconnu, en juin, les quatre mineurs coupables de harcèlement, mais sans retenir le lien de causalité entre ces faits et le suicide de Lucas. La Cour d'appel de Nancy a quant à elle prononcé leur relaxe le 6 novembre. Dans sa décision, elle a relevé le caractère "odieux" de propos qui avaient été tenus par les prévenus, deux garçons et deux filles, "entre le 1er septembre 2022 et début octobre 2022", mais elle souligne "l'absence d'effet démontré" de ces propos "sur la santé mentale de Lucas", et pointe l'absence de "lien de causalité" avec le suicide du collégien, survenu le 7 janvier 2023.
Cette décision avait constitué "un choc" pour la mère de Lucas, selon Catherine Faivre. "Le système judiciaire aujourd'hui ne répond pas à la réalité vécue par les victimes de harcèlement scolaire qu'il convient de protéger", avait-elle déploré.
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