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Roms : la plainte du Mrap contre Valls classée sans suite

La commission des requêtes de la Cour de justice de la République note que "les propos incriminés s'insèrent dans un débat d'intérêt public, relatif au problème, qualifié par le ministre de difficile et complexe, de l'intégration des Roms". Bref, pas de quoi tenir la distance, par rapport à la plainte pour provocation à la haine raciale déposée par le Mrap...
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Charles Platiau Reuters)

Un mois plus tard... la plainte est classée sans suite. L'affaire avait fait grand bruit : le Mrap avait porté plainte le mois dernier pour provocation à la haine raciale contre Manuel Valls, ci-devant ministre de l'Intérieur. 

Pourquoi cette plainte ? Pour des propos tenus en septembre sur France Inter. Seule une minorité de Roms souhaite s'intégrer, avait-il déclaré. "Il y a évidemment des solutions d'intégration mais elles ne concernent que quelques familles, c'est illusoire de penser qu'on règle le problème des populations roms à travers uniquement l'insertion. "

Scandaleux, avait estimé le Mrap. "Manuel Valls crée un sentiment de rejet à l'encontre des Roms. Il exhorte à la violence, à la haine et à la discrimination raciste" . Bref, il avait porté plainte devant la Cour de justice de la République, seule instance habilitée à juger un ministre pour son action dans l'exercice de ses fonctions.

Les "limites admissibles de la liberté d'expression" pas franchies

La commission des requêtes de la CJR a estimé aujourd'hui que "les propos incriminés s'insèrent dans un débat d'intérêt public, relatif au problème, qualifié par le ministre de 'difficile et complexe', de l'intégration des Roms". Selon les magistrats de la commission des requêtes, "il n'apparaît pas (que ces propos) excèdent les limites admissibles de la liberté d'expression". 

Voilà qui "met fin à une polémique stérile et à des accusations insupportables" , a-t-on réagi au ministère de l'Intérieur.

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