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Procès Rwanda : perpétuité requise contre Pascal Simbikangwa

L'avocat général de la cour d'assises de Paris a requis ce mercredi la perpétuité à l'encontre de Pascal Simbikangwa. Bruno Sturlese a demandé au jury de déclarer le capitaine coupable de "génocide" et non de complicité, la qualification pour laquelle il était renvoyé devant la cour. Pascal Simbikangwa est le premier Rwandais jugé en France vingt ans après le génocide.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (/Charles Platiau Reuters)

"Epurateur d'avant l'heure ",
"un homme terrifiant, intouchable, capable du pire " à
"l'engagement radical, extrémiste ". Un propagandiste de la frange
dure du régime hutu doté "d'une police politique, un service tout puissant
qui fiche, qui rafle, qui torture
". Dans son réquisitoire, l'avocat
général Bruno Sturlese a dressé le portrait de Pascal Simbikangwa, le premier
Rwandais jugé en France en lien avec le génocide de 1994
.

Un long réquisitoire durant lequel Bruno
Sturlese a demandé au jury de la cour d'assises de Paris de déclarer le
capitaine Simbikangwa, qui nie les faits, coupable de génocide. Il était
renvoyé devant la cour pour complicité. L'avocat général a requis la réclusion
criminelle à perpétuité.

Il a notamment détaillé le rôle de l'accusé,
propagandiste du régime. Un actionnaire fondateur de la Radio mille collines
qui a fait monter la haine anti-tutsi avec "tous les barons du
régime
".

Procès à la dimension historique

Enfin, Bruno Sturlese a
rappelé la dimension "historique à plus d'un titre de ce procès ". Le
jury devra juger "une page effrayante, une de plus, du livre noir de
l'humanité
", écrite il y a deux décennies à plus de 6.000 kilomètres.

Désormais, c'est la défense qui va s'exprimer.
Ce sera demain jeudi. Elle va sans doute s'attacher à mettre en cause la
fiabilité des témoins que Pascal Simbikangwa juge manipulés ou intimidés.
Vendredi, il pourra s'exprimer une dernière fois avnt les délibérations et le
verdict.

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