Après une suspension d'audience en milieu d'après-midi, le procureurJacques Dallest a pris le relais du vice procureur Ludovic Leclerc. Il a requis quatre ans de prison ferme àl'encontre du fondateur de PIP, Jean-Claude Mas. Le procureur a également réclamé à son encontre 100.000 euros d'amendeset une interdiction définitive d'exercer une activité dans le monde médical ousanitaire, ainsi qu'une interdiction définitive de gérer une entreprisecommerciale ou industrielle.Une peine de quatre années de prison, dont deux avec sursis, et uneamende de 50.000 euros ont été requis contre l'ancien président du directoirede la société varoise, Claude Couty.Trois ans d'emprisonnement, dont deuxfermes, ont été demandés à l'encontre de la directrice qualité et affaires réglementaires,Hannelore Font.Trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, ont été requis àl'encontre du directeur de la production, Loïc Gossart.Deux ansd'emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, ont été demandés pour le directeurtechnique, Thierry Brinon.Comment "une société comme la nôtre, si régulée, a pu laisser grandir ce type de fraude" ? (Ludovic Leclerc, vice-procureur)Ce réquisitoire àdeux voix était très attendu. Ludovic Leclerc s'était chargé en débutd'après-midi de prendre la défense d'une procédure parfois critiquée, certains mettant encause l'impartialité du parquet.Ludovic Leclerc aensuite passé en revue les prévenus, avec une attention particulière portée surJean-Claude Mas, dont il a souligné la mégalomanie et la cupidité. "On a làun système de fraude massif au préjudice de milliers de femmes, une tromperiecomme on en a rarement vu, tout ça pour permettre à une société de vivre, à dessalariés de toucher leur paie et à un retraité (M. Mas, NDLR) de toucher sesjetons de présence. Encore une fois, l'argent devant la santé des autres ",a conclu le vice-procureur.