Non-lieu requis pour Georges Tron, accusé de viols et agressions sexuelles
Le parquet d'Evry a annoncé mercredi avoir remis aux magistrats un réquisitoire de non-lieu pour l'ex-ministre UMP et maire de Draveil, Georges Tron, et son adjointe à la Culture, Brigitte Gruel, aussi mise en cause dans cette affaire.
Georges Tron, 55 ans, avait été mis en examen le 22 juin 2011 pour viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité, suite aux plaintes de deux de ses anciennes collaboratrices de la mairie de Draveil dans l'Essonne. Elles l'avaient accusé de viols lors de séances de massage des pieds.
> Relire Georges Tron face à ses accusatrices
Dans un communiqué, le procureur de la République explique que "la réalité de certains faits dénoncés par les parties civiles n'a pu être formellement rapportée et les éléments constitutifs de certaines infractions n'ont pu davantage être réunis ". Il précise d'ailleurs que les faits d'agressions sexuelles s'ils étaient avérés seraient aujourd'hui prescrits.
"Le comportement de Georges Tron envers les femmes heurte la morale" (Réquisitoire)
Mais dans son réquisitoire de 74 pages, le magistrat va plus loin, dressant un portrait sévère de l'homme politique : "Son comportement envers les femmes , écrit-il, heurte la morale et notamment la morale publique. Dans cette affaire, les dégâts humains sont très importants et ne touchent pas uniquement des femmes en situation de fragilité psychologique ou sociale... "
Les avocats de Georges Tron et ses accusatrices ont un mois pour réagir, avant que la justice décide si oui ou non elle suit la réquisition du parquet. Contacté par France Info, lui refuse de commenter ce réquisitoire. Pas encore de commentaire non plus des parties civiles. Celles-ci pourtant semblent déterminées. Un mois avant ce réquisitoire, elles ont de nouveau porté plainte contre Georges Tron, cette fois pour subornation de témoins pendant la procédure.
En attendant les municipales de 2014
Une longue procédure dans laquelle le politique a laissé quelques plumes. Ces accusations ont lui coûté son poste de secrétaire d'État à la Fonction publique en mai 2011. Puis, il a perdu son siège de député en juin 2012, au profit du socialiste Thierry Mandon. Pendant la tempête, Georges Tron a cependant conservé son fauteuil de maire et devrait même être réinvesti par l'UMP (dont il est président départemental) pour les élections municipales de 2014.
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