Menaces sur un procès de trafiquants de drogue à Marseille
Dans la salle, des hommes du Raid, encagoulés et armés de fusils d'assaut. Et les mesures de sécurité sont aussi très importantes autour du palais de justice. Précaution maximale car les menaces adressées la semaine dernière à l'avocat de Gérard Clar, l'un des onze prévenus, même par SMS, sont très claires : "Si tu défends encore Gérard Clar ou si tu le fais sortir en provisoire, on te tue toi et ta famille. A lui, tu peux lui dire qu'on le tuera même dans le cellulaire. Quant à ses amis et à leurs avocats, on aura tout le procès pour le faire. Qu'il ne s'inquiète pas."
"Si demain nous acceptons que la justice s'arrête pour des menaces par SMS..."
Il a alors fait une demande de protection policière qui lui a été refusée. Une soixantaine de ses collègues en robe noire sont venus le soutenir, et le ton est monté. Le lendemain, le bâtonnier de Marseille, M° Fabrice Giletta, s'est auto-désigné pour défendre Gérard Clar. Le procureur a insisté : "Est-ce qu'il faut suspendre la justice ? Le procès doit avoir lieu ."
Un des prévenus a alors apostrophé le tribunal : "Je n'ai pas envie de prendre un coup de fusil ". Réponse du président du tribunal : "Si demain nous acceptons que la justice s'arrête pour des menaces par SMS, alors il n'y a plus de justice ."
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