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Marseille. Prison ferme requise pour la responsable d'une crèche clandestine

Elle comparaissait pour avoir accueilli, de juillet 2009 à juillet 2012, des enfants âgés de 9 mois à 3 ans dans son appartement situé sur la Canebière, de manière illégale.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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La gérante d'une crèche clandestine, Hélène Atlan, le 5 novembre 2012 au tribunal correctionnel de Marseille. (PATRICK NOSETTO / MAXPPP)

JUSTICE - La justice à nouveau saisie pour une affaire de crèche clandestine à Marseille. Dix-huit mois de prison, dont six mois ferme, et une amende de 30 000 euros ont été requis lundi 5 novembre à l'encontre de la gérante d'une crèche clandestine démantelée au début de l'été. Le parquet a également réclamé contre Hélène Atlan l'interdiction d'exercer son activité et une interdiction d'entrer en contact avec des enfants mineurs. 

Hélène Atlan, 60 ans, est notamment poursuivie pour des faits de travail dissimulé et pour création sans autorisation d'un établissement destiné à accueillir des enfants de moins de 6 ans. De juillet 2009 à juillet 2012, elle a accueilli jusqu'à 14 enfants âgés de 9 mois à 3 ans dans son appartement de 130 mètres carrés situé sur la Canebière, au cœur de Marseille.

Le mois dernier, la responsable d'une autre structure du même type démantelée à Marseille a été condamnée à un an de prison avec sursis et à 13 000 euros d'amende. 

"On n'était pas dans des bidonvilles"

"Ce n'est pas le petit monde merveilleux tel qu'elle nous le décrit à la barre", a insisté lundi la procureure. Elle a dépeint des enfants "entassés dans plusieurs pièces" de l'appartement d'Hélène Atlan, "dans des lits parapluie pour les plus chanceux, posés sur des matelas pour les autres".

La Communauté d'enfants, le nom donné par la prévenue à sa structure clandestine, employait quatre autres personnes et aurait rapporté à Hélène Atlan entre 4 000 et 5 000 euros par mois, le plus souvent payés par les parents à l'aide de chèques emploi service déductibles pour moitié des impôts. "J'avais un pied dans la légalité, un autre dans l'illégalité. Pour moi, je ne faisais pas de mal", a affirmé la prévenue. "On n'était pas dans des bidonvilles. Les conditions d'hygiène et de sécurité étaient parfaitement remplies", a plaidé son avocat, Me Arié Goueta, dénonçant les "carences de la société et de ses organismes".

Le tribunal correctionnel de Marseille a mis sa décision en délibéré au 26 novembre. 

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