Le tribunal chargé de départager Eva Joly et Marine Le Pen…avant les élections

Selon le procureur, ce n’est
pas Marine Le Pen qui était visée par les propos d’Eva Joly, mais son père
Jean-Marie Le Pen. La candidate écologiste avait déclarée que sa rivale du
Front national était "l’héritière de son père milliardaire par un
détournement de succession" . Des déclarations qui datent du 10 avril
dernier, juste avant un déplacement à Hénin-Beaumont, le fief de Marine Le Pen.

Me Wallerand de Saint-Just, l’avocat de Marine Le Pen
a plaidé que "tous
les éléments de la diffamation sont réunis" . Une diffamation
"inacceptable" à ses yeux. En marge de l'audience, il a également expliqué 

"Mme Joly croit qu'elle est une championne de la lutte anticorruption, ce n'est pas vrai, c'est une championne de la diffamation."

 "Mme Joly croit qu'elle est une championne de la lutte anticorruption, ce n'est pas vrai, c'est une championne de la diffamation"Pour l’avocat d’Eva Joly, le
conseil de Marine Le Pen "a fait mine de plaider pour la fille, mais en
fait a plaidé pour le père" . Ce procès, particulier, se tenait dans un
contexte particulier, à quelques jours de l’élection présidentielle. Maître
William Bourdon a d’ailleurs évoqué l’échéance électorale en mettant en garde
le tribunal :

"Il est rarissime que
l'autorité judiciaire rende une décision qui soit de nature, à quelques
encablures de la présidentielle, à procurer directement ou indirectement un
avantage ou un inconvénient à l'une ou l'autre »

C’est d’ailleurs en raison de
cette période électorale que l’affaire a été examinée de toute urgence par le tribunal
correcrtionnel de Paris. Les juges rendront leur décision jeudi à 13 h 30.