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L'ex-Femen tunisienne Amina Seboui avoue n'avoir pas été agressée par des salafistes

La jeune femme a reconnu qu'elle n'avait pas été agressée par des islamistes début juillet à Paris, comme elle l'avait prétendu.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancienne Femen tunisienne Amina Seboui, le 27 juillet 2014 à Paris. (MIGUEL MEDINA / AFP)

C'était un mensonge. L'ancienne Femen tunisienne Amina Seboui, qui assurait avoir été agressée début juillet par des salafistes à Paris, a reconnu dans une lettre avoir tout inventé. Dans ce courrier, daté de mercredi et révélé jeudi 25 septembre par Libération, la militante féministe parle de "mensonge" et fait amende honorable en invoquant ses difficultés personnelles.

Début juillet, la militante avait porté plainte, affirmant que cinq "islamistes" avaient entrepris de lui raser les cheveux et les sourcils. Toutefois, quelques jours plus tard, elle avait été brièvement placée en garde à vue, soupçonnée de "dénonciation mensongère". Mais elle avait jusqu'ici maintenu sa version.

"Je fais du tort à la cause que je défends"

Dans sa lettre, la jeune femme évoque la culpabilité qu'elle a ressentie après ce mensonge : "Je fais du tort à la cause que je défends si ardemment, à savoir celle des droits des femmes." "Par ce mensonge, je suis consciente que je jette le discrédit sur la parole des victimes de violences sexistes et des intégrismes, quels qu'ils soient", ajoute-t-elle, en expliquant son geste par sa jeunesse instable.

"Dès l'âge de 17 ans, ma vie a été traversée par le militantisme radical, la prison, les procès, la médiatisation précoce avec le mouvement Femen, que j'ai quitté dans des conditions difficiles, la précarité financière en France et les violences que j'ai subies de la part de ma famille ou de mes ennemis idéologiques", écrit-elle.

Deux procès en vue

Elle devra s'expliquer devant la justice dans les semaines qui viennent. Elle doit d'abord être jugée le 8 octobre pour dénonciation mensongère. Ensuite, elle devra comparaître devant le tribunal correctionnel pour violences en état d'ébriété après une bagarre en août à Paris.

Amina Seboui avait fait deux mois et demi de détention provisoire en Tunisie en 2013 pour avoir peint le mot "Femen" sur le muret d'un cimetière de Kairouan (150 km au sud de Tunis) afin de dénoncer la tenue d'un rassemblement salafiste. Après avoir reçu des marques de soutien des autres Femen, elle avait décidé de quitter ce mouvement féministe en le taxant d'"islamophobie".

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