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Karachi : les familles vont pouvoir se constituer parties civiles dans le volet financier

Jusqu'à présent, les familles des victimes n'avaient accès qu'au dossier de l'attentat de Karachi. Désormais, elles pourront accéder aux pièces du volet financier de l'affaire, celui qui vise un financement présumé occulte de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
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"C'est une très grande victoire pour les parties civiles", commente l'un des avocats des familles, Me Olivier Morice. D'autant plus que, le 31 janvier dernier, la constitution de partie civile des des familles dans le violet financier avait été jugée irrecevable. 
La Cour de cassation est donc allée, dans son arrêt, à l'encontre de la décision rendue il y a deux mois. 

Concrètement, les familles des victimes de l'attentat de Karachi en 1994 ont donc accès désormais à l'ensemble des pièces, y compris celles qui concernent le versement présumé de rétrocomissions sur les contrats d'armement conclus au Pakistan et en Arabie Saoudite.
Des rétrocommissions - c'est l'hypothèse des juges - qui pourraient avoir servi à financer de manière occulte la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. 

Les juges Le Loire et Van Ruymbeke s'intéressent en outre à une éventuelle subornation de témoins visant un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, soupçonné d'avoir fait pression sur sa femme pour qu'elle se taise. Celle-ci s'est épanchée dans le bureau des magistrats, évoquant des voyages de son époux en Suisse pour aller chercher des valises "volumineuses de billets" en 1994-1995.

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