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Jean-Michel Baylet (PRG) renvoyé en correctionnelle pour une vieille affaire de favoritisme

Les faits remontent à 2003 et concernent des passations de marchés publics. Le président du Parti radical de gauche (PRG) est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour avoir confié des marchés publics à des sociétés dans lesquelles des proches étaient dirigeants ou actionnaires.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Fred Dufour Reuters / AFP)

C'est en tant président du conseil
général du Tarn-et-Garonne que l'ancien candidat à la primaire socialiste devra répondre d'infraction au
code des marchés publics. Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de Gauche (PRG), avait
attribué quatre commandes pour le bulletin trimestriel du département à deux
sociétés dans lesquelles des proches avaient des billes.

L'affaire a été instruite durant
six ans par le juge Jean-Michel Gentil, en première ligne dans l'affaire
Bettencourt — c'est lui qui a mis en examen Nicolas Sarkozy pour "abus de
faiblesse".
Selon son avocat, Jean-Michel
Baylet est renvoyé "pour un total de factures de 25.000 euros. Ce n'est
pas lui qui a signé le marché mais un directeur des services. Mais comme il est
responsable des marchés publics, c'est sur lui que ça retombe",

poursuit Me Jean-Yves Dupeux.

Frais de bouche et voiture de fonction

L'une de deux sociétés incriminées, SA Viking, est détenue par la
propre épouse, Marie-France, et le propre fils, Jean-Benoît, de Jean-Michel
Baylet. L'autre, Hima Com, a continué à imprimer des bulletins départementaux après l'entrée dans le capital de la famille Baylet, en 2004. Dans ce dossier, Jean-Michel Baylet plaide "la continuité nécessaire du contrat" portant sur douze magazine au total, au lieu de rouvrir un appel d'offres coûteux.
L'affaire pourrait être jugée en
juin.

Un autre dossier, instruit également à Bordeaux, porte sur des frais de bouche au conseil général du Tarn-et-Garonne. A ce stade, personne n'a été mis en examen dans ce dossier.
Enfin, dans une troisième affaire portant sur l'utilisation d'une voiture et d'un chauffeur du conseil général, l'élu PRG a bénéficié d'un non-lieu. 

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