L'ancienPDG de France Télévisions est soupçonné de "favoristime" et mis enexamen par le juge Renaud van Ruymbeke dans le dossier Bygmalion. Cette sociétéa fait récemment la une des médias quand une de ses filiales "Event &Cie" a été accusée d'avoir surfacturé des prestations à l'UMP en 2012. Des missions épluchéspar le jugeDans ce nouveau volet, Patrick de Carolis, président de FranceTélévisions entre 2005 et 2010 est inquiété pour des contrats passés par legroupe audiovisuel avec la société Bygmalion. L'ancien patron de l'entreprise publique aconfirmé sa mise en examen et son motif en l'estimant "parfaitement injustifiée." Patrick de Carolis est aujourd'hui producteur et animateurd'émissions de télévision. Il présente notamment Des racines et des ailes sur France 3, une émission qu'il acréée en 1997. Selon une source judiciaire citée par l'Agence France Presse, Camille Pascal, l'ex-secrétaire général de France Télévisions a aussi été mis en examen pour favoritisme. Selon lui, "il aurait simplement signé deux contrats litigieux, en exécution d'une commande". La sphère Bygmalion à la une L'ancien patron de Bygmalion, Bastien Millot, a lui étémis en examen le 11 avril pour "recel de favoritisme." Pourcerner les soupçons, il faut rapprocher les deux hommes et leurs précédentesfonctions. BastienMillot était directeur délégué, chargé de la stratégie chez France Télévisions,sous la présidence de Patrick de Carolis. Il avait quitté physiquement legroupe en prenant un congé sabbatique en 2008, puis quitté tout courtl'entreprise deux après. Or, la société Bygmalion qu'il a créée, a travaillépour le groupe audiovisuel public en fournissant des missions de servicepublic, à partir de 2008. Le calendrier et le mélange des genres et desfonctions ont été pointés par le juge van Ruymbeke.A l'issue de sa mise en examen, l'anciendirecteur et proche du président de l'UMP avait "réfuté catégoriquement les accusations" en déclarant :"Toutes les prestations que j'ai effectuées pour FranceTélévisions l'ont été dans le strict respect du droit. Et le délit defavoritisme n'a pas d'application au sein du groupe audiovisuel.