Fifa : la procédure contre Blatter tombe mal pour Platini

Nouveau séisme à la FIFA. La justice suisse a ouvert vendredi une procédure judiciaire à l'encontre de Sep Blatter, mais elle a aussi entendu à Zurich Michel Platini. Elle voulait avoir des précisions sur un versement de la FIFA de 1.8 millions d'euros dont l'ex ballon d'or a été bénéficiaire.

Michel Platini assure que c'est un reliquat de salaire datant de la période où il était conseiller technique de Sep Blatter. Un "montant versé pour un travail accompli de manière contractuelle", se défend l'ancien numéro 10 des Bleus.

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Michel Platini a été entendu comme témoin simplement, mais c'est peut-être le premier accro dans sa quête de prendre le contrôle de la FIFA. C'est en tout cas l'avis d'Arnaud Ramsay, journaliste sportif et spécialiste de l'affaire. Ce rebondissement "tombe très mal pour Platini, à quelques semaines d'une élection qui paraissait toute cuite", explique-t-il sur France Info.

Alors que l'ancien joueur français avait jusqu'ici "une aura immaculée ", il est désormais "éclaboussé par le scandale " qui touche la FIFA depuis mai dernier. "C'est la conséquence de toute cette enquête immense qui fait tomber les têtes les unes après les autres" , poursuit Arnaud Ramsay, avant d'ajouter que Michel Platini "va devoir s'expliquer, et être convainquant. "

Pourquoi avoir attendu près de dix ans ?

Mais la tâche ne sera pas facile. Le déroulé des évènements reste "assez nébuleux ", souligne-t-il. De 1998 à 2002, Michel Platini était effectivement conseiller de Sepp Blatter. Mais alors pourquoi avoir reçu ce versement en 2011 seulement ? Nombreux sont ceux qui s'interrogent. 

"On sait que tout travail mérite salaire, mais généralement on n'attend pas neuf ans avant d'exiger son dû. C'est ça qui a mis la puce à l'oreille à la justice suisse." (Patrick Oberli, journaliste au quotidien Suisse Le Matin)

Cette nouvelle procédure aura-t-elle des conséquences sur la candidature de Michel Platini à la présidence de la FIFA ? Dans l'attente de plus d'informations, l'ancien numéro 10 des Bleus semble rester serein.