Faux électeurs de Paris : prison avec sursis requise en appel contre les époux Tiberi
Dix mois de prison avec sursis, 10.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité pour Jean Tiberi ; neuf mois avec sursis, 5.000 euros d'amende et trois ans de privation des droits civiques pour Xavière : c'est ce que l'avocat général a demandé lors du procès en appel des époux Tibéri, jugés depuis la semaine dernière dans l'affaire des faux électeurs du Ve arrondissement de Paris.
Des réquisitions qui ne sont qu'un décalque des peines prononcées en première instance, finalement. Seul l'inéligibilité souhaitée contre Jean Tiberi change : cinq ans demandés, contre trois ans. Tiberi est toujours le maire du Ve, les prochaines municipales sont prévues en 2014.
Jean Tiberi est "un homme qui a enfreint la loi pour son ambition personnelle" à la mairie, a estimé l'avocat général. Il faut condamner le cerveau et pas seulement les lampistes, ajoute-t-il.
Quant à sa femme Xavière, elle a "participé directement aux manoeuvres frauduleuses" lors des municipales de 1995 et des législatives de 1997.
Contre la troisième personne à avoir fait appel, la première adjointe au maire du Ve, Anne-Marie Affet, l'avocat général a demandé neuf mois de prison avec sursis, et 1.500 euros d'amende, comme en première instance, et une inéligibilité de trois ans, au lieu de deux.
En deux mots, la justice leur reproche d'avoir participé à un système dans lequel des personnes ne résidant pas dans le Ve arrondissement étaient incitées à se faire inscrire sur les listes électorales, en échange d'une place en crèche, d'un logement ou d'un emploi à la mairie de Paris.
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