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Evasion de Redoine Faïd : toutes les polices d'Europe à ses trousses

La garde des Sceaux s'est rendue à la prison de Sequedin (Nord), quelques heures après l'évasion spectaculaire du braqueur Redoine Faïd. Christiane Taubira lance un mandat d'arrêt européen et annonce la mobilisation d'Interpol. Sur les conditions de l'évasion de ce détenu particulièrement dangereux, la droite lance la polémique.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

La prison de Sequedin se trouve à
moins d'une quinzaine de kilomètres de la frontière belge. "Les
recherches dans un premier temps concernent évidemment la Belgique. Mais
s'étendent à l'ensemble de l'espace Schengen et au-delà",
annonce la
ministre de la Justice. Christiane Taubira a lancé un mandat d'arrêt européen,
et mobilisé Interpol.

La garde des Sceaux est arrivée en
toute fin d'après-midi à Sequedin, d'où s'est évadé samedi matin Redoine Faïd.
Ce dangereux braqueur est notamment soupçonné d'avoir pris part à la fusillade
qui avait coûté la vie à une policière municipale de 26 ans, Aurélie Fouquet,
en mai 2010 à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne).

"Acte de guerre"

La PJ de Lille et l'Office central
de lutte contre le crime organisé (OCLCO) recherchent d'éventuelles complicités
dont aurait pu bénéficier Faïd pour son évasion. Une évasion "préparée
avec minutie",
souligne la CGT pénitentiaire. Redoine Faïd a fait
usage d'armes et d'explosifs à l'intérieur même de la prison. Une scène d'une
demi-heure digne d'un roman policier, cinq explosions, quatre gardiens pris en
otage et libérés ensuite un à un, des complices qui l'attendaient à l'extérieur
: "Un acte de guerre", poursuit le communiqué.

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Plusieurs syndicats de gardiens
rappellent qu'ils ont "demandé à plusieurs reprises une fouille
générale de l'établissement",
sans être écoutés.

La droite relaye la polémique, et "demande solennellement à Mme Taubira de
faire toute la lumière sur ce qui a pu conduire à cette situation
inacceptable", écrit Christian Estrosi (UMP) dans un communiqué. Dans un
tweet, un autre député UMP, Eric Ciotti, estime que Christiane Taubira devra "s'expliquer
sur l'absence de fouilles au parloir."
FO Pénitentiaire affirme que
les prisons ne sont "pas équipées pour pouvoir détecter des
explosifs".

 

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