Essai thérapeutique Biotrial : la veuve de la victime "veut des réponses"
"J'aimerais avoir des réponses, que l'on me dise si ces essais thérapeutiques étaient vraiment nécessaires. Quels étaient leurs buts réels ?", a questionné vendredi, Florence, la femme de Guillaume Molinet qui est décédé à Rennes le 17 janvier.
Lors d'une conférence de presse, elle a pointé les zones d'ombre qui persistent sur la préparation des essais et leur autorisation par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). "Guillaume avait confiance ", a déclaré sa veuve "et je pense qu'il y a beaucoup de choses qui lui ont été cachées. Il n'aurait certainement pas pris la même décision [de participer au test]." Parmi ces éléments passés sous silence, "le fait qu'il y ait eu des animaux qui sont morts suite à ces essais, on ne le savait pas !", a déclaré la femme de Guillaume Molinet.
L'avocat de la famille Molinet, Me Jean-Christophe Coubris, a aussi mis en cause la lenteur de la réaction de l'hôpital de Rennes et du laboratoire qui réalisait les essais, Biotrial. Guillaume Molinet, qui s'était plaint de maux de tête dès le dimanche matin, n'avait été hospitalisé que le soir et l'oedème qui se formait dans son cerveau n'avait pas été repéré au scanner. L'avocat de la famille s'est aussi interrogé sur la responsabilité des experts chargés de l'enquête sur l'essai thérapeutique : "Est-ce que ce comité désigné par l'ANSM qui elle-même donnait le feu vert pour cet essai thérapeutique ne se trouve pas un peu en porte-à-faux avec un léger conflit d'intérêt? C'est fort probable ", a questionné Me Jean-Christophe Coubris.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.