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Corse : l'Etat relance l'assaut contre les paillottes

Cinq établissements de bord de mer sont dans le collimateur de la préfecture de Corse-du-Sud. L'Etat a ordonné leur fermeture pour le 15 janvier. Si rien n'est fait, une procédure de démolition pourrait donc être engagée dès ce mardi.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Depuis plus d'un mois, cinq propriétaires de paillottes situés à Coti-Chiavari, au sud d'Ajaccio, sont dans le collimateur de la préfecture de Corse-du-Sud. Début
décembre, l'Etat leur a envoyé un courrier sans appel, d'après Le Figaro :
"Je vous informe que l'État procédera à vos frais à l'enlèvement de vos
matériels, à la démolition des bâtiments qui occupent illégalement le domaine
public maritime et à la remise en l'état des lieux, si vous n'y avez pas
procédé vous-mêmes d'ici au 15 janvier 2013
". Une mise en demeure qui fait
suite à une série de décision judiciaire sur fond "d'occupation illégale
du domaine public maritime
".

L'échéance arrivant à terme ce mardi, l'Etat a désormais le
choix entre trois possibilités :

La démolition des cinq établissements. Un démontage qui se
ferait au frais des propriétaires et avec le recours à la force publique, vu la
résistance des propriétaires. En ce cas, l'utilisation de pelleteuses pourrait
rappeler l'épisode de la paillotte Chez Francis, en 1999.L'autre solution consiste en la saisie des biens et du fonds
de commerce par l'administration fiscale.La saisine du procureur de la République pour une procédure
de vente à la sauvette. Un délit  pour
lequel le contrevenant encourt au maximum une peine de 5 ans de prison, 45.000
euros d'amende et la confiscation des biens.  De leur côté, les propriétaires contestent la décision de la préfecture. Pour eux, ces paillottes ne sont pas installées sur le domaine public, mais sur un terrain privé. Ange Istria possède "La plage d'argent" : "Tant qu'on nous fera pas la preuve du contraite, on ne va pas demonter notre maison. Cela fait 10 ans qu'on est là ", lance celui qui pérside par ailleurs le collectif des paillotistes. 

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