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Commissions dans les contrats d’armement : Sarkozy "a nécessairement donné son accord"

Sous le titre "Sarkozy savait", Libération publie ce matin les extraits d’un procès-verbal de l’audition le 2 décembre dernier d’un ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense, qui semblent contredire les déclarations du président de la République dans l'affaire Karachi.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Selon les documents publiés par Libération, Gérard-Philippe Menayas,
qui était aussi le directeur administratif et financier de la branche internationale de la Direction des constructions navales,  a indiqué que   le ministre du budget, en
l’occurrence à l’époque Nicolas Sarkozy, "a nécessairement donné son
accord"
  pour que soit créée ( en 1994) la  société
offshore Heine, utilisée pour verser des commissions (légales
jusqu'en 2000) à des intermédiaires dans des contrats d'armement : "Vu
l'importance du sujet, cette décision ne pouvait être prise qu'au niveau du
cabinet du ministre".

Parmi les contrats qui seraient concernés, la vente cette année là au Pakistan des sous-marins Agosta. C'est l'un des contrats au coeur de l'enquête sur le financement présumé illégal de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur Avec en toile de fond de cette enquête financière, l'attentat de Karachi qui a provoqué la mort de 15 personnes le 8 mai 2002. 

En septembre dernier, l'Elysée avait
affirmé que le chef de l'Etat n'avait "jamais exercé la
moindre responsabilité dans le financement de cette campagne".

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