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Affaire Tapie : Stéphane Richard va-t-il sauver son poste chez Orange ?

Après sa mise en examen mercredi dans le cadre de l'affaire Tapie, le directeur général d'Orange devrait être fixé sur son sort lors d'un conseil d'administration "en début de semaine prochaine". S'il a le soutien d'une partie des syndicats du groupe, l'Etat aura également son mot à dire en tant qu'actionnaire majoritaire. "La question du départ est posée", pour Fleur Pellerin.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

"Il est dans son bureau ". Au lendemain de sa mise
en examen pour escroquerie en bande organisée
, Stéphane Richard est bien arrivé jeudi dans la tour de verre d'Orange, dans le 15e arrondissement de Paris. "Il
anime une réunion ce matin, comme d'habitude
", poursuit la direction. Le
directeur général de l'opérateur téléphonique ne devrait pas faire de
déclaration sur ses deux jours passés en garde à vue dans le cadre de l'affaire de l'arbitrage Tapie. Mais d'autres se chargent de sa défense.

"Nous soutenons notre boss à 30% "

Un syndicaliste en costume cravate est par exemple venu
défendre son patron devant les journalistes réunis au siège social d'Orange ce
jeudi matin. Le représentant de la CFE-CGC appelle l'ensemble des salariés du site
à se rassembler la semaine prochaine en soutien de leur patron. 

La "déstabilisation", c'est aussi l'argument de
défense avancé jeudi matin sur France Info
par un des candidats à la présidence du Medef.
Pour Pierre Gattaz, "l'entreprise Orange est à préserver à tout prix. Au
conseil d'administration de décider de le maintenir ou pas. Attention à ne pas
tout déstabiliser par cette affaire
".

"La question du départ est posée "

Un conseil d'administration d'Orange a effectivement été
annoncé par Matignon pour "tirer les conséquences " de la mise en
examen du dirigeant. Il aura lieu "en début de semaine prochaine",
d'après Fleur Pellerin. L'Etat détient 27% du capital d'Orange. Lors du conseil
d'administration, il sera représenté par trois administrateurs sur 15 participants.

S'il a le soutien d'une partie des salariés et du patronat,
plusieurs ministres semblent dubitatifs sur l'avenir de Stéphane Richard à la tête
du groupe de télécommunication. "La question [de son départ] est
posée
", a lancé jeudi matin Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME.  Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a lui laissé entendre mercredi que la décision sur l'avenir du PDG d'Orangene serait pas d'ordre politique.

Pour le socialiste Christian
Eckert, rapporteur général du budget à l'assemblée nationale, Stéphane Richard
"ne doit pas rester à la tête d'Orange ". De son côté, Jean-François
Copé estime qu'il "ne faut pas que les ministres fassent le métier des juges ". 

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