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Immigration : "On n'a pas le droit de faire de référendum d'initiative partagée" sur le sujet, tranche Olivier Marleix

Dans une tribune dans Le Journal du Dimanche, deux députés Les Républicains appellent à un référendum d'initiative partagée sur l'immigration.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Olivier Marleix, chef du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale, invité de Questions politiques dimanche 7 mai 2023. (CAPTURE D'ECRAN FRANCEINFO)

"On n'a pas le droit de faire de référendum d'initiative partagée en matière d'immigration", assure le patron du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale Olivier Marleix, invité dimanche 7 mai de l'émission "Questions politiques" sur France Inter/franceinfo/Le Monde. Les députés Les Républicains Aurélien Pradié et Pierre-Henri Dumont appellent, dans une tribune parue ce même jour dans le Journal du Dimanche, à un référendum d'initiative partagée (RIP) pour mettre fin à l'immigration familiale subie pour passer à une immigration de travail choisie et surqualifiée. Pour le chef de file des députés LR, "la jurisprudence dit qu'on ne peut pas faire de RIP en la matière".

Olivier Marleix a repété son intention de déposer une proposition de loi "d'ici fin mai-début juin", après l'annonce du report du projet de loi gouvernemental annoncé par la Première ministre Elisabeth Borne, faute de majorité. Un texte "infiniment plus large que ce que propose le gouvernement", a promis Olivier Marleix, ajoutant ne pas vouloir "abandonner" le sujet de l'immigration au Rassemblement national.

Un projet de loi "en même temps"

Interrogé sur le report à l'automne du projet de loi sur l'immigration, le député d'Eure-et-Loire a estimé qu'il s'agissait d'un projet de loi "en même temps" à travers lequel "Monsieur Darmanin faisait croire qu'il allait être ferme et de l'autre, on ouvrait les vannes de l'immigration en inventant un nouveau titre de séjour métier en tension". Le patron des députés LR a redit l'hostilité de son camp au sujet de l'éventuelle régularisation de certains salariés des secteurs en tension : "On n'a pas besoin de ce titre de séjour (…) dans un pays où il y a encore un certain nombre de chômeurs, d'allocataires du RSA. Je pense qu'il y a quelque chose à faire pour mettre tout le monde au travail avant d'avoir recours à cette facilité", a-t-il martelé.

Olivier Marleix s'est montré ferme sur la question migratoire, parlant d'une "immigration sociale". "J'assume d'avoir raison sur le fait que nous allons dans le mur avec des politiques de gauche en matière d'immigration", a-t-il assuré. "Aujourd'hui la façon dont les droits sociaux sont ouverts aux étrangers arrivant sur notre territoire est beaucoup trop large, trop souple et donc fait qu'il y a un vrai appel d'air", a-t-il expliqué.

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