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Agressions sexuelles lors des Fêtes de Bayonne : "Il faudrait que les personnes s'engagent plus dans leur quotidien"

L'association Pour une alternative féministe sensibilise les responsables de bars et de restaurants pour éviter les comportements sexistes et les agressions sexuelles.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
  (IROZ GAIZKA / AFP)

"Il faudrait que les personnes s'engagent plus dans leur quotidien", a déclaré sur franceinfo samedi 28 juillet Alaia Berhonde, membre de l'association Pour une alternative féministe (PAF), alors que les Fêtes de Bayonne, souvent théâtre d'agressions sexuelles, se terminent dimanche. Elles rassemblent chaque année un million de personnes.

Pour la deuxième année consécutive, des mesures sont prises pour favoriser la prévention de ces agressions sexuelles et sexistes. Cette année, des cours d'auto-défense ou des campagnes d'information sont organisées tout au long de l'événement. L'association PAF a quant à elle décidé d'axer sa sensibilisation sur les responsables d'établissements accueillant du public.

franceinfo : Vous avez décidé de viser les patrons de bars et les responsables de peñas. Comment les sensibilisez-vous ?

Alaia BerhondeNous avons créé un protocole de prévention et d'action dirigé vers les établissements qui reçoivent du public et dans lesquels, pendant les fêtes mais aussi tout au long de l'année, il peut arriver qu'il y ait des agressions ou des comportements sexistes. Nous avons directement pratiqué et sorti ce protocole avec les patrons de ces établissements.

Que proposez-vous concrètement pour permettre cette sensibilisation ?

Nous proposons un kit, qui est composé d'affichettes dirigées vers le staff et la clientèle. Il y a également un macaron, qui s'appose sur la vitrine de l'établissement lorsque le responsable s'engage à faire de la prévention contre ces agressions dans son bar. Les patrons en parlent directement avec leurs équipes. Ensuite, les affichettes que nous mettons dans les salles permettent à la clientèle de pouvoir réagir dans le cas où la personne est témoin ou victime.

Est-ce que vous constatez une libération plus forte de la parole ces derniers mois ?

Oui, mais je ne dirais pas pour autant que les comportements changent. On est attentif à cette libération de la parole, on la reçoit mais il faudrait que les personnes s'engagent plus dans leur quotidien et que les comportements changent. Ça viendra avec le temps. C'est vraiment une question de société, pas de genre ni de sexe.

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