: Vidéo 11-Novembre : les conséquences de la Première Guerre mondiale en six chiffres chocs
Morts, orphelins, zones dévastées... Franceinfo revient sur l'état de la France et de l'Europe après quatre années de guerre sans précédent.
A la onzième heure du onzième jour du onzième mois, le 11 novembre 1918 à 11 heures, des milliers de clairons sonnent le cessez-le-feu de la Première Guerre mondiale. La fin d'un conflit sans précédent, qui a totalement dévasté une partie de l'Europe. Pour bien saisir l'ampleur de ce massacre, franceinfo revient en six chiffres sur les conséquences de cette Grande Guerre.
18,6 millions
C'est le nombre de morts provoqués par quatre ans de combats. Près de 9,7 millions sont des militaires et 8,9 millions sont des civils. Dans le détail, 1 400 000 soldats français ont été tués, soit 27% des 18-27 ans, le deuxième taux le plus élevé après la Serbie. Parmi ces morts, on dénombre, selon les sources, entre 70 000 et 98 000 soldats coloniaux, représentant entre 5 et 7% du total des pertes militaires françaises. Les pertes allemandes s'élèvent elles à 2 036 897 militaires.
Les pertes civiles sont les plus élevées dans l'Empire ottoman, avec 4 200 000 non-combattants tués, en raison notamment de terribles famines, conséquences du blocus mis en place par les Alliés.
300 000
C'est le nombre de "Gueules cassées" qui survivent aux combats avec le visage mutilé par des éclats d'obus ou des balles. Ces soldats défigurés sont 15 000 en France. Afin de réparer les dégâts physiques et psychosociaux de la guerre, des centres sont ouverts pour proposer des méthodes de camouflage ou de réparation des visages abîmés.
Un quart
Il s'agit de la part des jeunes Français âgés de 20 ans en 1914 et morts ou portés disparus en 1918, selon des chiffres de l'Ined. Si l'on y ajoute les morts liées aux maladies infantiles d'avant-guerre, cette classe d'âge a perdu 52% de ses effectifs en 1918.
3,3 millions
C'est, en hectares, la surface de terres déclarées impropres après la guerre. Ces territoires dévastés sont divisés en trois zones, que l'on retrouve sur le site du centenaire de la Première Guerre mondiale. En rouge, les lignes de front où tout est complètement dévasté. En jaune, les zones de combats moins intenses ou l'arrière proche des lignes. Et enfin, en vert, les zones de passage, de garnison ou de dépôts de munitions.
986 000
C'est le nombre d'orphelins français à la fin du conflit. Une situation qui a obligé les autorités françaises à créer le statut de "Pupille de la nation", avec la loi du 27 juillet 1917. Par son article 1, "La France adopte les orphelins dont le père, la mère ou le soutien de famille a péri, au cours de la guerre de 1914, victime militaire ou civile de l'ennemi". De la loi de 1917 découle la création d'un Office national des pupilles de la nation, dont la mission est de contribuer à l'éducation et à la formation de ces enfants. On compte également près de 600 000 veuves au lendemain de la guerre.
Un milliard
C'est le nombre approximatif d'obus tirés par les belligérants. Selon les estimations, près d'un quart de ces munitions n'ont pas explosé. Aujourd'hui encore, près de 300 tonnes d'obus sont collectées chaque année par 100 démineurs à temps complet, rapporte La Croix.
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