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Féminicides : "N’avez-vous pas honte de l’inefficacité de votre politique ?" tacle la sénatrice LR Laurence Garnier

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

La sénatrice Les Républicains Laurence Garnier a interpellé, ce mercredi, le gouvernement sur l’inefficacité des mesures prises suite au Grenelle des violences conjugales. S’en est suivi un échange très tendu avec le Garde des Sceaux rappelé à l’ordre par le président du Sénat. Alors que les affrontements entre le Hamas et Israël se sont intensifiés cette nuit, le sénateur communiste Pierre Laurent a quant à lui sommé l’exécutif français de réagir à ce qu’il a appelé "la colonisation illégale d’Israël".

L’hémicycle a tremblé, ce mercredi, au cours d’un échange tendu entre la sénatrice Les Républicains Laurence Garnier, et le Garde des Sceaux Eric Dupond-Morreti. "N’avez-vous pas honte d’une telle inefficacité de votre politique ?", a vivement lancé la sénatrice, interpellant le Premier ministre à propos de la mort de Chahinez Boutaa, le 4 mai, brûlée vive par son mari. "Rien n’a été fait pour protéger cette femme, alors que tous les voyants étaient au rouge", s’indigne Laurence Garnier. "Son mari avait été condamné à plusieurs reprises, il possédait une arme, et venait de sortir de prison. Aucune des mesures prises suite au Grenelle sur les violences conjugales n’avaient été mises en place. Tous les meurtres de femmes ne peuvent être évités, mais celui-là aurait dû l’être", déplore la sénatrice, sous les applaudissements de l’assemblée.

"Nous n’avons pas à avoir honte d’avoir fait ce que vous n’avez jamais fait"

"Ce qui parfois me fait honte, c’est l’exploitation cynique et obscène d’une situation que nous avons tous à déplorer avec beaucoup d’émotion", rétorque le ministre de la Justice, immédiatement hué par les sénateurs et vivement rappelé à l’ordre par le président du Sénat, l’appelant "au respect de l’auteur de la question". "Je ne sais pas si demander au premier ministre s’il a honte était respectueux, et j’entends vous répondre sur ce registre", persiste Eric Dupond-Morreti. "C’est nous qui, après le Grenelle sur les violences conjugales, avons mis en place le bracelet anti-rapprochement, le téléphone grave danger, l’ordonnance d’éloignement, un certain nombre de résultats positifs sont d’ores et déjà à noter, mais il n’y a pas matière à faire de triomphalisme, parce qu’un crime perpétré en particulier dans ces conditions est un crime de trop", poursuit le Garde des Sceaux. Eric Dupond-Morreti reconnaît cependant des "dysfonctionnements" dans les distributions de bracelets anti-rapprochement, liés au manque d’effectif des forces de l’ordre, et "pas du fait du gouvernement". "Nous avons dit que nous n’aurions pas la main qui tremble si les dysfonctionnements sont avérés. Nous n’avons pas à avoir honte d’avoir fait ce que vous n’avez jamais fait", conclut le ministre de la Justice.

Affrontements à Jérusalem : "L’escalade en cours est préoccupante" relève Jean-Baptiste Lemoyne

"Ratonnades, expropriation forcée de familles palestiniennes par des colons d’extrême droite, heurts ultraviolents et tirs meurtriers de l’armée israélienne dans l’esplanade et dans la mosquée d’Al Aqsa. Il y a déjà des dizaines de morts et des centaines de blessés. Ce qui est à l’œuvre, c’est la colonisation systématique et illégale de Jérusalem Est par le pouvoir extrémiste de Netanyahou", a dénoncé Pierre Laurent, sénateur communiste, aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, demandant à l’exécutif de "réagir à ces violations graves du droit international".

Pour lui répondre, le secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, du tourisme et de la Francophonie, Jean-Baptiste Lemoyne a tout d’abord considéré que "l’émotion ne pouvait pas être à géométrie variable", rappelant que "des civils israéliens sont morts aussi". "Oui, l’escalade en cours est préoccupante" […] Nous rappelons notre ferme opposition à la colonisation, aux démolitions de structures palestiniennes, aux évictions dans les quartiers palestiniens de Cheikh Jarrah (Jérusalem Est) notamment. Elles sont illégales. Elles sont un obstacle à la paix" a-t-il souligné (la suite sur publicsenat.fr).

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