Stagiaires : des tickets resto et un statut amélioré
Les stages en
entreprise, suivis chaque année par 1,6 million de lycéens ou d'étudiants, ont
été recadrés par les députés. Le texte voté prévoit une série de mesures pour rapprocher les droits des stagiaires et des salariés, en termes d'avantages. Mais la gratification restera obligatoire pour les seules périodes dépassant deux mois. La proposition devrait
arriver devant les sénateurs en mai ou en juin.
Des retouches sur la proposition de loi
Si le Sénat adopte en l'état
le texte voté par les députés, le temps de travail du stagiaire ne pourra plus dépasser celui d'un salarié. Il évitera les tâches dangereuses et bénéficiera de tickets restaurant et d'un
remboursement de la moitié de ses frais de transport.
Toutefois, le montant de la rémunération, autour de 400 euros mensuels minimum, et son
déclenchement ne changent pas : la gratification reste obligatoire pour
les seuls stages dépassant deux mois. Seule avancée : les stagiaires
concernés en bénéficieront dès le premier jour. La mesure a été justifiée par Chaynesse Khirouni, rapporteur du texte.
"La gratification à compter du premier jour du premier
mois de la période de stage ou de formation, je me suis rendue compte lors des
auditions que ce n'était pas toujours le cas"
Le collectif Génération
Précaire, un mouvement de défense des stagiaires a réagi sur Twitter au refus d'augmenter la gratification ou de la
rendre obligatoire pour tous les stages dès le premier jour.
Des avantages critiqués
par l'UMP
Selon
l'UMP, les entreprises pourraient devenir plus frileuses avec de nouvelles
obligations et offrir moins de stages. Plusieurs députés de droite ont plaidé
en vain la volonté du gouvernement de faire du "copié-collé " entre
le statut des salariés et celui des stagiaires. Aucune
confusion possible, selon la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso : "Le stage est et restera un outil de formation ".
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