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Aulnay-sous-Bois interdit la vente de gaz hilarant aux mineurs en raison des risques pour la santé

Le maire d'Aulnay-sous-Bois (Seine-saint-Denis) a pris un arrêté pour interdire la vente de capsules de gaz hilarant aux mineurs dans sa ville.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Des capsules de gaz hilarant au sol à la cité de l'Europe d'Aulnay-sous-Bois, le 1er août 2019. (POUPEAU THOMAS / MAXPPP)

Dans les rues d'Aulnay-sous-Bois en Seine-saint-Denis, une grande campagne d'affichage a été mise en place, rapporte France Bleu Paris, elle vise à sensibiliser les mineurs aux méfaits du gaz hilarant sur leur santé. Cette campagne se poursuivra "tout le mois de septembre et bien au-delà pour ne pas sensibiliser que les enfants mais aussi les parents", explique le maire qui a pris un arrêté afin d'interdire la vente de gaz hilarant à ses plus jeunes administrés.

Ces capsules contenant du protoxyde d'azote sont habituellement utilisées pour les siphons à crème chantilly ou pour de petites anesthésies médicales. Mais depuis quelques années, les jeunes les détournent à des fins récréatives, en dépit des risques pour la santé . "Il est hors de question de cautionner cette vente parce que les mineurs qui utilisent ces siphons l'inhalent avec des ballons de baudruche avec des risques majeurs pour la santé", explique à France Bleu Paris Séverine Maroun, première adjointe en charge de la sécurité. L'élue alerte sur "des risques majeurs pour la santé", dont des risques pour le système neurologique, des troubles de l'érection, des pertes de connaissance, etc.

Aucun décès constaté en France

Si avec "huit grammes de protoxyde par cartouche", la toxicité immédiate "est faible", le produit pris de façon chronique et à forte dose peut entraîner des "effets neurotoxiques", allant de fourmillements à des troubles de la mémoire voire au décès, précise Rammy Azzouz, médecin au centre antipoison du CHU de Lille. "Des lésions de la moelle épinière" peuvent apparaître "à partir de 50 à 100 cartouches sur quelques semaines".

Pour l'heure, aucun décès n'a été constaté en France mais on ne connaît pas, à ce jour, l'ampleur réelle de la consommation dans l'ensemble de la population.

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