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Deux jeunes homosexuels roués de coups à Nice

L'agression a eu lieu samedi matin. "Cela fait quatre agressions" à caractère homophobe "en moins de 15 jours" en France, déplore le centre LGBT Côte d'Azur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'une des victimes a publié une photo de son visage tuméfié, dimanche 21 avril 2013, au lendemain de son agression à Nice (Alpes-Maritimes).  (RAPHAËL LECLERC / FACEBOOK)

Un couple d'homosexuels a été agressé à la sortie d'une boîte de nuit à Nice (Alpes-Maritimes), samedi 20 avril. Trois inconnus les ont interpellés avant de les frapper à coups de pied, a rapporté le centre LGBT (Lesbien, gai, bi et trans) Côte-d'Azur, dimanche soir. La police a confirmé l'agression mais n'a donné aucune précision.

Sur sa page Facebook, l'une des deux victimes publie une photo de son visage tuméfié et décrit l'agression, survenue samedi matin, vers 5h35. "On sortait de boîte de nuit gay avec mon copain (...). On ne se tenait pas la main, on ne s'embrassait pas non plus", précise Raphaël Leclerc, 24 ans, danseur de cabaret. "Deux minutes seulement après être sortis, trois mecs nous appellent 'Hé les gays!', dont un qui nous court après et se met devant nous."

"Coups violents à la tête"

Les individus réclament une cigarette, puis l'un des agresseurs demande au compagnon de Raphaël Leclerc, âgé de 20 ans : "Français ou Tchétchène ?" Celui-ci répond : "Français". Les agresseurs lui font une clé d'étranglement, le plaquent à terre et le frappent "à la mâchoire et dans le cou". Raphaël Leclerc raconte avoir lui aussi pris des "coups violents à la tête" et affirme avoir brièvement "perdu connaissance". Les policiers conduisent les deux homosexuels à l'hôpital où ils n'ont pas eu d'Incapacité totale de travail (ITT), précise Jean-Marie Pottier, secrétaire général du Centre LGBT Côte-d'Azur.

Ce dernier ajoute que les deux victimes ont porté plainte contre X, dimanche soir. "Dans cette histoire, l'homophobie n'est peut-être pas à l'origine de l'agression, mais elle y a participé. C'est l'occasion qui a fait le larron." Selon lui, les deux homosexuels ont eu "l'impression d'avoir été suivis" à leur sortie de la boîte de nuit. "Cela fait quatre agressions" à caractère homophobe "en moins de 15 jours" en France, déplore-t-il. "C'est énorme."

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