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Cookies publicitaires : plus de pouvoir aux internautes

Les cookies, ces logiciels mouchards qui se renseignent sur la navigation de chaque individu, ne devront plus être installés sans le consentement des internautes. C'est en tout cas ce que recommande la Commission informatique et liberté (Cnil), ce mardi. Les acteurs du web ont intérêt à la respecter, sinon la Cnil passera aux sanctions.
Article rédigé par Louis Colart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (DR)

Dans une recommandation publiée mardi
matin
, la Cnil demande aux sites web, moteurs de recherche et réseaux sociaux de demander à leurs internautes leur
approbation avant d'installer des cookies, ou tout autre logiciel de traçage, à
des fins publicitaires.

Les cookies, sortes de petits mouchards, se
greffent sur l'ordinateur à chaque visite d'une page web. Certains sont
utiles. Par exemple quand il s'agit de se souvenir de la langue
utilisée, ou de remplir son panier d'achat en ligne. D'autres sont sujets à controverse. En particulier les
cookies qui permettent de cibler la publicité sur votre profil.

"Tous les acteurs sont concernés ", précise un juriste de la
Cnil. Pas seulement les sites de e-commerce : les réseaux sociaux (Facebook
notamment, qui retient le moindre "J'aime") et les moteurs de recherche, aussi.

L'amende pourrait aller jusqu'à 150.000 euros

La Cnil a discuté pendant
environ un an avec les acteurs concernés : l'Union des annonceurs, éditeurs
de média en ligne ou encore la Fédération du e-commerce (Fevad) ont été associés au débat. "Certains sites avaient déjà pris des mesures, mais pas tous ",
explique Judicaël Phan, responsable du pôle Affaires économiques à la Cnil.

"Il fallait trouver des
solutions conviviales et simples pour tous ces acteurs du web, c'est pour ça
que nous avons discuté longtemps.
" Mais, maintenant que la recommandation
est publiée, la Commission attend d'eux qu'ils s'y plient. "On
va attendre un petit moment et puis, si les sites ne respectent pas la loi, on passera
aux mises en demeure, voire aux sanctions financières
", prévient Judicaël
Phan. L'amende pourrait aller jusqu'à 150.000 euros.

Il faut dire que cette recommandation, rendue
publique ce mardi, fait suite à une directive européenne de 2009, transposée en
droit français depuis 2011. Elle était bien peu respectée jusqu'ici, même si certains sites posent déjà
cette question à leur clients/internautes.

La Cnil propose ainsi sur son site tout un arsenal de propositions aux professionnels du web pour respecter la loi. La Cnil propose en effet aux acteurs concernés des "petits bouts de codes " et des conseils pratiques.

D'autre part, la Cnil a lancé un outil baptisé "Cookieviz". Gratuit, il permet à tout un chacun de visualiser en temps réel le dépôt et la lecture des cookies lors d'une navigation.

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