Air France : un accord SNPL-direction torpille le service minimum garanti
Le texte, signé la semaine dernière par la direction et
le Syndicat national des pilotes de ligne, majoritaire, stipule qu’une fois
fixé, le planning des pilotes est stable. Quelles que soient les circonstances,
et ce "sans exception".
En cas de grève, la direction d’Air France ne pourra donc pas changer unilatéralement
le planning d’un pilote, sans avoir expressément obtenu son accord. Elle ne
pourra pas non plus réaffecter à sa guise des pilotes en congés "et les
transformer en briseurs de grève", souligne un porte-parole du SNPL, Louis
Jobard.
Cet accord permet avant tout de "préserver un minimum de
stabilité, de vie privée et familiale" pour des "personnels qui
peuvent passer jusqu’à 20 jours par mois hors de leur domicile", poursuit
le porte-parole syndical.
De son côté, la direction d’Air France estime que cet accord "met fin à
une instabilité juridique sur l’interprétation" de dispositions sur la
stabilité du planning signées en 2006. En période de grève notamment, concède
Air France.
Mobiliser des personnels non grévistes
Reste que ce texte plombe la proposition de loi du député UMP Eric
Diard encadrant le droit de grève dans l’aérien. Proposition qui vise à calquer
le dispositif existant notamment à la SNCF et la RATP depuis près de cinq ans.
Le texte impose aux salariés grévistes de se déclarer 48 heures à l’avance,
permettant ainsi aux entreprises de communiquer des prévisions de trafic à la
veille des perturbations. Et de mobiliser des personnels non grévistes, selon
certains, afin d’amoindrir l’effet de la grève.
La direction d’Air France assure que l’accord signé avec le SNPL ne
changera rien : en période de grève, les vols "continueront d’être
normalement assurés par des pilotes non grévistes volontaires, comme c’est le
cas aujourd’hui".
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